3 septembre 2013
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http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2010/08/23/delphine-romane-elsa-partie-31.html
La mort, ce silence
La mort d’un corps, de l’aimé
La mort d’une mère, fin des souffrances
La mort, celle qui vient s’abandonner
Mille morts que l’absence
Mourir à petit feu d’espérance
Morts vivants en quête d’une ombre
Victimes des replis du nombre
Mort à la nuit dans le sommeil profond
Mort à la vie, mort de l’amputation de l’âme
Mort non désirée, celle quel l’on ne peut que subir
Mutisme imposé où le malheur se pâme
Mourir à la fleur
Mourir au bonheur
Mourir mille fois
Pour renaître à des lieux meilleurs
Mille fois, mourir
© Ode
18 juin 2003
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Ode
2 septembre 2013
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07:15
http://andenne.skynetblogs.be/archive/2010/08/23/des-ronds-dans-l-eau.html
Si l’Amour était onde
Se propageant
De cercle en cercle
Après qu’un dieu
Ait jeté une larme
Dans la mer originelle ?
D’écho en écho
L’onde se propagerait
Gagnant tout l’univers
Touchant, peu à peu
L’ensemble du vivant
Au plus intime de l’être
Ô onde douce et claire
Deviens au fil des temps
Vague déferlante
Qui emporte tout
Eradique la haine
Et la mort des âmes !
Que les larmes d’étoiles
Se joignent aux divinités
Pour qu’enfin disparaisse
L’antique malédiction
Du chaos universel
Et de la loi du plus fort
Que par l’onde d’Amour
Des fleuves de tendresse
Submergent les âmes
De tout ce qui vit et souffre
Que vienne enfin
L’âge de l’harmonie
© Jean Dornac
Paris, le 23 novembre 2010
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Jean Dornac
1 septembre 2013
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08:18
http://sculpturebeatriceferrero.blogspot.fr/2011/02/le-lit-des-amants.html
Une brise légère au coude de la rue s’accorde le loisir d’emprunter les ruelles embaumées de mélasse et de sucre de ma
mémoire
Pareils á des épaves arrivées lá par hasard dans le vagabondage des pas de mon chemin de vie
S’y attardent les ajouts et les repentirs
Les énigmes et les mystères en route pour le sfumato de l’oubli
Il n’y a ni vainqueurs ni vaincus au fil des rencontres flirtant avec mes souvenirs
Tout ce qui était essentiel à mes yeux de vingt ans devient futilité
Se voile la densité de mes vertiges amoureux et de mes débordements accomplis
Dans le cimetière de mes bonnes intentions
Se module le chapelet ininterrompu des erreurs commises et des trains ratés
S’égrainent les idylles avortées et les passions inassouvies
Sous l’ombrelle des reniements et des recommencements
Se rassemblent les critiques incisives les silences complices
L’affection complaisante les notes discordantes et les amours absentes
S’y côtoient les amitiés fanées et les souffrances infligées par les rêves indéchiffrables
Échoués sur les rives de mes ajouts de bonheur inépuisable
Tous ces tumultes prennent le chemin de l’ardoise exposée sur la passerelle des vents souffleurs de mes extravagances et de mes
obsessions
Mes fantaisies contraires se vouent à mes promesses d’été et leurs priorités
L’énergie source de mon éternité se trouve mêlée á l’instant où demain se conjugue dans la fourgue du présent
S’enflammant à l’incandescence du sentiment d’urgence du nouvel amant
Age d’or poussière d’argent de mes jours où tout se métisse dans l’air de l’amour
Toujours téméraire hardie éprise de liberté et de renaissance, je chante la joie de ressourcer mon âme dans l’ondoiement d’un
regard
© MARIE ALICE THEARD
(août 2013)
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Marie Alice Theard
31 août 2013
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http://www.france24.com/fr/20100205-le-bilan-s-isme-s-ve-plus-210-000-morts-selon-le-premier-ministre-bellerive
Il y aura des tremblements de terre
et, dans un lieu après l'autre… ( Luc 19:11)
Et des maisons de pisé
et de torchis
retiennent des souffles.
Il y a là l'ancien et le nouveau testament
qui se dénouent
dans cet abîme de misères.
Je parle par fragments poétiques
sous des portes verrouillées.
Jamais nos paroles n'auront
une syllabe droite
à la croisée du vent
déchirant des adieux.
Le président est déchu
dans son palais de poussière
et la République est virée,
elle a sa propre mort à tenir.
Ici le crime est volontaire
et le cadavre est vide
dans l'œil de l'autre
souillé de sang,
à quelques pas de la mort.
Nous ne reviendrons plus ici
les mains vides
apportant le souffle du mal
à ces débris qui nous gardent prisonniers
de l'enfer.
La terre mange la chair
des hommes forts
et boit leur sang
grignotant quelques morceaux de viande
de leur corps.
Ici des bandits de rue
de magnitude 7.3
pillent les magasins
et brisent les vitres.
Ici la vie bipe la mort
sous les décombres
apportant de mauvaises nouvelles
aux orphelins et aux rescapés
de dernières heures.
Mais il reste toujours des appels manqués
d'un ami ou d'un parent
dans cette maison
et le vide se révolte
dans un étonnant séisme.
Ici on encaisse la mort
dans les ruelles
et les dieux se sont évanouis
dans les cathédrales
sous des prières misent en décombres.
Ma mort tragique
ma ville critique,
et je marche comme la terre rampe
à ras le sol
à l'intérieur de moi.
© Yves Romel Toussaint
Poète - Hinche HaitiPoème
Poème extrait du recueil « Tremblements de cœur » écrit à deux plumes par Denise
Bernhardt et Yves Romel Toussaint. Éditeur : Le Vert-Galant. Ce recueil est né à la suite du tremblement de terre du 12 janvier 2010.
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Yves Romel Toussaint
30 août 2013
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http://kasbahellouze.travelblog.fr/18/
(dédié à Jean Dornac)
Sur le lit de l’érosion
Je compose ces vers
Ni allusion, ni illusion
Il n’y a qu’une terre.
Le réveil a sa valeur
Le sommeil ne tue pas
Celui qui vomit ou pleure
Doit compter ses pas.
Pourquoi cocher ?
Il n’y a qu’une liste
Regardez ce rocher
Rongé, mais il résiste.
Pourquoi entendre ?
Sous mes yeux tout coule
Va, comprendre
Ce que veut cette foule.
Pourquoi attendre ?
Aurore, matin et soir
L’honneur est à vendre
Sous le règne du noir.
Pourquoi prendre ?
Le silence fait le temps
Regarde ces cendres
Sans âme, au gré du vent.
Pourquoi suspendre
La quiétude à l’oubli
Tout est à craindre
Quand survient la nuit.
Pourquoi les soupirs ?
L’eau de mer est salée
Nul bruit ne peut nourrir
Avec ces racines décalées.
Pourquoi courir ?
Tremper, laquer ou vernir
On finit dans une tombe
Ne tire-t-on pas la colombe ?
Pourquoi additionner ?
La terre garde ses biens
L’insoluble sera solutionné
Quand l’heure dira «viens ».
Pourquoi ? À vous sages
Plus rien ne suit son cours
La vie n’est pas une cage
Nul ne vient sans amour.
Pourquoi ? À vous éclairés
L’espoir n’a plus de sens
Scies et yatagans déterrés
La haine cultive son aisance.
Pourquoi ? À vous hommes
De lettres, de droit
De science, auteurs de drome
Sages plein de foi.
© Mouloudi Mustapha
Alger le 18/07/2013
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Mouloudi Mustapha
29 août 2013
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07:32
© William Bouguereau
Pour eux, elles ou ils...
Je sais qu'un jour viendra,
Peut-être tard dans la nuit, ou le matin, qu'importe ?
Où l'heure étant venue, on frappera à ma porte.
Aurai-je alors la force de pouvoir l'accueillir ?
Ouvrirai-je grand ma porte sans crainte de l'avenir ?
Advienne ce qui pourra.
Je sais qu'il faudra bien,
Affronter cet instant et en franchir le pas.
Serai-je assez conscient pour en voir l'au-delà
Et, assez libéré pour me laisser porter ?
Sans peur de voir le voile enfin se déchirer
Pourrais-je lui dire "Viens !"
Je sais qu'à ce moment,
Le temps s'arrêtera sans autre sacrifice
Que la vérité nue, dépourvue d'artifices.
Mais pour y accéder, je ferrai fi des larmes.
Je laisserai la mort dépuceler mon âme.
Cela sera l'instant.
© Thierry Deschamps
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Thierry Deschamps
28 août 2013
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07:25
http://jamesfool.skyrock.com/3114372059-J-ai-une-amoureuse.html
D’abord, c’est le chuchotement de la pluie
Contre les vitres, et dans le cœur,
Les premières roses et les lèvres offertes,
Les notes d’une flûte qui répondent
À la musique de l’aurore.
C’est le soleil
Semant des arcs-en-ciel
Aux angles des miroirs,
C’est un fruit
Dont on retrouve la saveur,
Une main effleurée
Le bruissement de soie
D’une robe légère.
C’est des larmes de joie
Pour une voix reconnue,
Une chaleur sous la peau
Un frisson qui envahit l’âme,
Et quand on ne l’attendait plus
La voici revenue
L’Envie de Vivre
© Denise Bernhardt
Poème extrait du recueil « Tremblements de cœur » écrit à deux plumes par Denise
Bernhardt et Yves Romel Toussaint. Éditeur : Le Vert-Galant. Ce recueil est né à la suite du tremblement de terre du 12 janvier 2010.
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Denise Bernhardt
27 août 2013
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http://www.oiseau-libre.net/Oiseaux/Especes/Merle-noir.html
C’est la fin de l’été.
Les gendarmes de l’aube
Arpentent le jardin.
Cinq merles en uniforme
Inspectent les salades,
Les haricots flétris,
Les carreaux dégarnis
Et le rampon juste germé.
Un tour encor parmi les herbes
Que l’on appelle aromatiques :
Sarriette et marjolaine,
Livèche et romarin,
Une ronde entre les tomates,
Un circuit circonspect
Sous les topinambours géants,
Le long du basilic,
Vers les poireaux et les courgettes,
Et tout à coup l’escouade
Ouvre les ailes de ses fracs.
Le chat tout noir prend la relève,
Dominateur et sûr de lui.
La maréchaussée rassemblée
A regagné son poste
Au sommet de la haie !
© Luce Péclard
Extrait du nouveau recueil de Luce Péclard, « Pars si tu peux » aux
éditions du Madrier
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Luce Péclard
26 août 2013
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Heureux l'homme qui dans les nuits éternelles,
Par les bois où chantent les mirabelles,
A su rougir d'un bonheur si exquis
Qu'il a conquis les cieux et la vie.
Oui le ciel ! Fief des antiques conteurs,
Noir infini qui me laisse en pleurs.
Devant ce tableau qui change de visage,
Les couleurs ne sont alors qu'un doux mirage,
Et je ne puis plus m'emporter encor,
Dans les vents lointains sans âmes et sans corps
Où la triste peine me dévisagerait
Et où mes prunelles séchées, pleureraient.
Je ne puis plus car mon cœur ballotté,
Par les ravages de l'Hiver enfermé,
Suffoque sous le poids de mon malheur
Et les ineffables comptines de tes pleures.
Puis lorsque je regarderai, pensif,
La chaire sanglante de mes genoux oisifs,
L'image qui me transpercera l'esprit
Sera l'immense bonheur que tu m'as pris.
Et je serai le triste esclave du sol,
Le piètre historien de mes gloires passées,
L'imposant aigle qui a perdu son vol,
Avant qu'une autre main vienne me toucher.
© Dionysos
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Dionysos
25 août 2013
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http://akinorev31.mabulle.com/index.php/Dikt-l-art-
Connaître le regard
qui brûle
au-dessus du cœur
pour ne jamais oublier
le bruit de la lumière
au milieu
des ténèbres…
Sans bruit
nous marcherons
nos pas accrochés
à nos lèvres
sur l’épaule d’un monde
où nous avons aimé
la grande fièvre
de nos vies…
© Victor Varjac
Antibes, novembre 1998
Extrait de « LE CHEMIN DES RÊVES » aux éditions Chemins de
Plume
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Victor Varjac