8 septembre 2013
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http://setif.forumactif.info/t8088-qu-est-ce-que-c-est
Pauvre petit poème
au regard étonné
surpris tel un crabe minuscule
à marée basse du rêve
sous une feuille grise…
Déjà la croissance du temps
pénètre la chair tendre
de tes mots échappés
d’une bouteille d’encre…
L’espérance est une grande fièvre
une voix étincelante
capable de reprendre
à l’espace même
sa première pensée !
… mais au-delà
de cette illusion
Où le mensonge s’accouple
aux douces lâchetés
demeure le grand fouillis
des sortilèges et des symboles…
Alors que peux-tu balbutier
toi l’humble page noircie
qui n’a pas encore entendu
battre le cœur d’un homme ?
« Poème de ce monde
j’accomplis tes désirs
et tes souhaits les plus fous
car ne suis l’âme et le sang
de ta métamorphose ! »
© Victor Varjac
Antibes, décembre 1998
Extrait de « LE CHEMIN DES RÊVES » aux éditions Chemins de
Plume
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Victor Varjac
7 septembre 2013
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PORT-JOLI COUCHANT
"C'est le plus bel endroit du monde"
M'a confié ma mie cet été.
A son embouchure se confondent
Terre et mer par vents écrêtés.
Port-Joli, bonheur à crier,
Port d'oubli de tous les soucis.
Ne plus rien penser et prier,
Aller au ciel en raccourci !
Ainsi Joliette est bien venue,
"Tricoter avec les nuages"
Goûter la pluie sur sa peau nue,
Rire au soleil après l'orage.
Elle a baillé tôt aux aurores.
Les jours ont coulé comme sable.
Le crépuscule tardait encore,
L'été paraissait immuable.
Sur les rives du Saint-Laurent,
Je suis revenu cet hiver,
Accrocher à son firmament
Les espoirs de tout l'Univers.
L'horizon était flamboyant,
Mais le vent froid et les nuages
Cachaient les disques du couchant.
Mes amours avaient pris de l'âge !
Auprès de l'âtre je suis rentré,
Un dernier regard au dehors,
Soleil et lune étaient cachés,
Le Saint-Laurent coulait encore
Vers une mer d'éternité ...
Pierfetz ©
http://arciel88.fr/bibpoesiespierrot/III-4Legrandfleuve.htm
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Pierfetz
6 septembre 2013
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http://lusile17.centerblog.net/41956-le-regard-un-enfant?ii=1
Et si l’avenir ne se lisait pas dans les mains,
Si tout ce que l’on nous a raconté était faux,
Si la vérité, la seule, avait tout simplement
Choisi de s’imprimer dans les yeux et qu’au fond
Il suffirait de se regarder pour tout savoir ?
S’il suffisait de savoir cela pour être sûrs,
Pour enterrer d’un seul coup toutes nos peurs d’enfants,
Repeindre une ombre au tableau de ce qui n’est qu’un mur,
Un tout petit mur de rien du tout, mais qui prévaut,
Même après avoir passé l’âge dit « de raison »,
Sur nos pensées, nos envies les plus ferventes qui soient.
Ah, si les yeux étaient réellement ce grimoire,
Ce livre grand ouvert où, pour calmer notre faim
De tendresse et de désir jusqu’à la fin des temps,
Nous irions tous nous noyer au comble de la joie !
Non, mais tu rêves là, réfléchis : si c’était vrai,
L’amour serait en fleur dans presque tous les regards,
Il n’y aurait plus qu’à en cueillir un au hasard,
Plus qu’à espérer pour qu’il ne se fane jamais.
Tu t’es trompé, poète, et te tromperas encore
Quand renaîtra en toi l’enfant que tu croyais mort,
L’enfant fou qui s’amuse à semer la zizanie
Dans ce grand laboratoire où s’invente la vie.
© Michel Duprez
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Michel Duprez
5 septembre 2013
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© René Magritte
te souviens-tu quand ta parole
tenait en bride mes chevaux
sous le galop desquels la terre
nous préparait un ouragan
tu les tenais à l’encolure
leur bride arquée entre les dents
puis ayant franchi bien des plaines
et parmi elles ta vallée
remonté les plus raides pentes
tu déployas cette voilure
qui prit ma chair et l’emporta
où se préparent les tempêtes
et j’y volai battant leurs pluies
pour revenir dessus ta tête
et ruisselante te combler
comme je fus
te souviens-tu…
© Claude Gauthier
27 juillet 07
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Claude Gauthier
4 septembre 2013
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http://fr.123rf.com/photo_15172487_torcal-de-antequera-andalousie-espagne.html
Une voix profonde et fascinante
Monte des terres chaudes d’Espagne,
Décroche les larmes
Aux yeux arides des Saints,
Résonne sur les vitraux.
Une voix qui comme une banderille
Se plante au milieu du garrot.
Une voix qui décline
Les degrés de la destinée
Et transforme en poussière
Les statues de sel et de pierre.
Une voix comme une muleta
Rouge vif au centre de l’arène,
Et le sang d’une grenade
Sur celui du cœur du Christ.
Une voix qui déchire le ciel
Monte des terres chaudes d’Espagne,
Comme l’écho des poèmes
De Garcia Lorca et de Machado.
© Michel Bénard.
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Michel Bénard
3 septembre 2013
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http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2010/08/23/delphine-romane-elsa-partie-31.html
La mort, ce silence
La mort d’un corps, de l’aimé
La mort d’une mère, fin des souffrances
La mort, celle qui vient s’abandonner
Mille morts que l’absence
Mourir à petit feu d’espérance
Morts vivants en quête d’une ombre
Victimes des replis du nombre
Mort à la nuit dans le sommeil profond
Mort à la vie, mort de l’amputation de l’âme
Mort non désirée, celle quel l’on ne peut que subir
Mutisme imposé où le malheur se pâme
Mourir à la fleur
Mourir au bonheur
Mourir mille fois
Pour renaître à des lieux meilleurs
Mille fois, mourir
© Ode
18 juin 2003
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Ode
2 septembre 2013
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http://andenne.skynetblogs.be/archive/2010/08/23/des-ronds-dans-l-eau.html
Si l’Amour était onde
Se propageant
De cercle en cercle
Après qu’un dieu
Ait jeté une larme
Dans la mer originelle ?
D’écho en écho
L’onde se propagerait
Gagnant tout l’univers
Touchant, peu à peu
L’ensemble du vivant
Au plus intime de l’être
Ô onde douce et claire
Deviens au fil des temps
Vague déferlante
Qui emporte tout
Eradique la haine
Et la mort des âmes !
Que les larmes d’étoiles
Se joignent aux divinités
Pour qu’enfin disparaisse
L’antique malédiction
Du chaos universel
Et de la loi du plus fort
Que par l’onde d’Amour
Des fleuves de tendresse
Submergent les âmes
De tout ce qui vit et souffre
Que vienne enfin
L’âge de l’harmonie
© Jean Dornac
Paris, le 23 novembre 2010
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Jean Dornac
1 septembre 2013
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http://sculpturebeatriceferrero.blogspot.fr/2011/02/le-lit-des-amants.html
Une brise légère au coude de la rue s’accorde le loisir d’emprunter les ruelles embaumées de mélasse et de sucre de ma
mémoire
Pareils á des épaves arrivées lá par hasard dans le vagabondage des pas de mon chemin de vie
S’y attardent les ajouts et les repentirs
Les énigmes et les mystères en route pour le sfumato de l’oubli
Il n’y a ni vainqueurs ni vaincus au fil des rencontres flirtant avec mes souvenirs
Tout ce qui était essentiel à mes yeux de vingt ans devient futilité
Se voile la densité de mes vertiges amoureux et de mes débordements accomplis
Dans le cimetière de mes bonnes intentions
Se module le chapelet ininterrompu des erreurs commises et des trains ratés
S’égrainent les idylles avortées et les passions inassouvies
Sous l’ombrelle des reniements et des recommencements
Se rassemblent les critiques incisives les silences complices
L’affection complaisante les notes discordantes et les amours absentes
S’y côtoient les amitiés fanées et les souffrances infligées par les rêves indéchiffrables
Échoués sur les rives de mes ajouts de bonheur inépuisable
Tous ces tumultes prennent le chemin de l’ardoise exposée sur la passerelle des vents souffleurs de mes extravagances et de mes
obsessions
Mes fantaisies contraires se vouent à mes promesses d’été et leurs priorités
L’énergie source de mon éternité se trouve mêlée á l’instant où demain se conjugue dans la fourgue du présent
S’enflammant à l’incandescence du sentiment d’urgence du nouvel amant
Age d’or poussière d’argent de mes jours où tout se métisse dans l’air de l’amour
Toujours téméraire hardie éprise de liberté et de renaissance, je chante la joie de ressourcer mon âme dans l’ondoiement d’un
regard
© MARIE ALICE THEARD
(août 2013)
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Marie Alice Theard
31 août 2013
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http://www.france24.com/fr/20100205-le-bilan-s-isme-s-ve-plus-210-000-morts-selon-le-premier-ministre-bellerive
Il y aura des tremblements de terre
et, dans un lieu après l'autre… ( Luc 19:11)
Et des maisons de pisé
et de torchis
retiennent des souffles.
Il y a là l'ancien et le nouveau testament
qui se dénouent
dans cet abîme de misères.
Je parle par fragments poétiques
sous des portes verrouillées.
Jamais nos paroles n'auront
une syllabe droite
à la croisée du vent
déchirant des adieux.
Le président est déchu
dans son palais de poussière
et la République est virée,
elle a sa propre mort à tenir.
Ici le crime est volontaire
et le cadavre est vide
dans l'œil de l'autre
souillé de sang,
à quelques pas de la mort.
Nous ne reviendrons plus ici
les mains vides
apportant le souffle du mal
à ces débris qui nous gardent prisonniers
de l'enfer.
La terre mange la chair
des hommes forts
et boit leur sang
grignotant quelques morceaux de viande
de leur corps.
Ici des bandits de rue
de magnitude 7.3
pillent les magasins
et brisent les vitres.
Ici la vie bipe la mort
sous les décombres
apportant de mauvaises nouvelles
aux orphelins et aux rescapés
de dernières heures.
Mais il reste toujours des appels manqués
d'un ami ou d'un parent
dans cette maison
et le vide se révolte
dans un étonnant séisme.
Ici on encaisse la mort
dans les ruelles
et les dieux se sont évanouis
dans les cathédrales
sous des prières misent en décombres.
Ma mort tragique
ma ville critique,
et je marche comme la terre rampe
à ras le sol
à l'intérieur de moi.
© Yves Romel Toussaint
Poète - Hinche HaitiPoème
Poème extrait du recueil « Tremblements de cœur » écrit à deux plumes par Denise
Bernhardt et Yves Romel Toussaint. Éditeur : Le Vert-Galant. Ce recueil est né à la suite du tremblement de terre du 12 janvier 2010.
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Yves Romel Toussaint
30 août 2013
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http://kasbahellouze.travelblog.fr/18/
(dédié à Jean Dornac)
Sur le lit de l’érosion
Je compose ces vers
Ni allusion, ni illusion
Il n’y a qu’une terre.
Le réveil a sa valeur
Le sommeil ne tue pas
Celui qui vomit ou pleure
Doit compter ses pas.
Pourquoi cocher ?
Il n’y a qu’une liste
Regardez ce rocher
Rongé, mais il résiste.
Pourquoi entendre ?
Sous mes yeux tout coule
Va, comprendre
Ce que veut cette foule.
Pourquoi attendre ?
Aurore, matin et soir
L’honneur est à vendre
Sous le règne du noir.
Pourquoi prendre ?
Le silence fait le temps
Regarde ces cendres
Sans âme, au gré du vent.
Pourquoi suspendre
La quiétude à l’oubli
Tout est à craindre
Quand survient la nuit.
Pourquoi les soupirs ?
L’eau de mer est salée
Nul bruit ne peut nourrir
Avec ces racines décalées.
Pourquoi courir ?
Tremper, laquer ou vernir
On finit dans une tombe
Ne tire-t-on pas la colombe ?
Pourquoi additionner ?
La terre garde ses biens
L’insoluble sera solutionné
Quand l’heure dira «viens ».
Pourquoi ? À vous sages
Plus rien ne suit son cours
La vie n’est pas une cage
Nul ne vient sans amour.
Pourquoi ? À vous éclairés
L’espoir n’a plus de sens
Scies et yatagans déterrés
La haine cultive son aisance.
Pourquoi ? À vous hommes
De lettres, de droit
De science, auteurs de drome
Sages plein de foi.
© Mouloudi Mustapha
Alger le 18/07/2013
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Mouloudi Mustapha