2 août 2013
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http://www.phrasedujour.fr/2012/05/22/ils-en-voient-des-choses-les-murs-%C2%BB/
(dédié à Pierre Oster)
Mur au cœur de pierres
Épuisé à toi je m’adresse
Ni quart, ni demi, ni tiers
Je reconnais tes prouesses.
Mur brise ton silence
Conte-moi ton histoire
Avec ou sans balance
Même à l’ombre du noir.
Mur, expire ta froideur
Conte, raconte, j’écoute
Ne couve plus les pleures
L’allée peut être une route.
Parle-moi de mon père
Fidèle, arme au poing
N’oublie pas ma mère
Traînant un amas de foin.
Sans négliger ma sœur
Parle-moi de mon frère
L’esprit, toujours ailleurs
Que reste-t-il de cette terre ?
Parle-moi de mon cousin
Sage, respect à sa vertu
De mes nombreux voisins
Aujourd’hui, perdus de vue.
Parle, le temps est dur
L’indifférence fait la loi
Seul le phraseur est sûr
De ne pas perdre sa voie.
Parle, plus rien n’éclaire
Qui ne tue pas, brûle
Le jaune remplace le vert
Qui n’avance pas, recule.
Parle, je pèserai tes mots
L’attention sur les virgules
L’être n’a qu’un seul dos
Le stupide habille le ridicule.
© Mouloudi Mustapha
Alger le 30/06/2013
De nos jours les plus malins ne courent pas derrière l’obligation du silence. Pour l’imposer ils ont plusieurs
voies dont la légalisation du viol de la liberté, l’étranglement scientifique de l’espoir ou encore la défenestration du savoir… Pour cela ils n’ont besoin que d’une seule arme à savoir offrir à
ce semblant d’écoute le plus grand gouffre d’où rien ne sort… Hurlons si nous le voulons, nul ne répondra et si quelqu’un osera une réponse, soyez sûr qu’il fera en sorte qu’elle arrivera
toujours en retard… (Mouloudi Mustapha)
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Mouloudi Mustapha
4 juillet 2013
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http://e-south.blog.lemonde.fr/2009/12/08/copenhague-2009-lafrique-et-les-consequences-du-rechauffement-climatique-sur-le-continent/
(dédié à Athanase Vantchev de Thracy)
Demain, est sans lueur
Nourri, le mal s’étale
La vie n’a plus de valeur
Tuer, devient banal.
La pollution dans l’air
La mer se déchaîne
Le diable sur cette terre
Use, pin, chêne et frêne.
Partout le sol glisse
Les monts se déchirent
L’injustice devient miss
Le devoir peut souffrir.
La lumière s’est éteinte
Pourquoi chercher le jour
On crache sur les plaintes
La haine troc l’amour.
Le froid n’a plus d’égal
Pourquoi attendre la nuit
Dans chaque lit un crotale
Le frère devient ennemi.
L’aube usant sa montre
Plus de vivant que de morts
Déjà, dans ton ventre
Mère garde-moi encore.
La soif instruit la faim
L’abject devient culture
Laisses-moi dans ton bain
Mère, loin de la froidure.
J’entends, soupirs et voix
Que de récoltes perdues
Ici, je suis moi, je suis toi
Là-bas, je ne le serai plus.
© Mouloudi Mustapha
Alger le 15/06/2013
Les uns, sur les murs étalent leurs maux d’autres les cachent au plus profond d’eux-mêmes. Les uns sillonnent les trottoirs afin
d’atteindre un jour la porte de l’espoir d’autres les pieds dans l’eau scrutent l’horizon en pensant à tel ou tel eldorado… Les uns et les autres dont les parents ruminent leurs remords se
cherchent sous ce toit que les uns veulent protecteur du droit et que d’autres veulent royaume de la liberté… Les uns et les autres ne se retrouvent plus dans ce lit qui n’a de lit que le nom
dont les parents regrettent le jour d’avoir donné le jour à ce qui n’aurait pas dû voir le jour… Etaler, cacher, sillonner, scruter, chercher et regretter deviennent ces nouvelles armes qui ne
portent pas cette poudre que l’humanité connaît depuis, chez les uns ans 220 avant Jésus Christ et chez les autres (en Chine) depuis VII siècle mais une autre forme de poudre que forment, la
faim, la soif, le manque d’étiqueté et l’injustice en général, en préparation dans la marmite de l’insolence sur le feu de l’indifférence… Prions pour qu’un jour la conscience du devoir
d’enfanter comme du droit de naître soient reconnues par ces politiques qui ne tiennent les rennes que pour les tenir ? Espérons qu’avant l’heure fatidique la reconnaissance soit effective et
ainsi nous nous éviterons telle ou telle fâcheuse réputation… Etre premier ou second ou même troisième ce n’est pas uniquement une question de hauteur dans la voie hiérarchique, ou encore la
beauté et la largeur du fauteuil mais c’est un aussi un degré poussé de maturité…
Ps. La poésie rien que la poésie tout pour cette poésie qui ressuscite l’homme des abysses de la douleur.
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Mouloudi Mustapha
21 juin 2013
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07:22
http://fr.dreamstime.com/image-stock-arbre-de-la-connaissance-image10043191
(dédié à Athanase Vantchev de Thracy)
Que dieu protège ma page
J’enterre, ma déception
J’efface les fausses images
La haine n’est pas solution.
Que dieu guide ma plume
Oubliant peines et douleur
Même le méhari s’enrhume
Quand le ciel est en pleure.
J’ai connu ce couloir, ce lit
Ces appareils, ce silence
Ces gémissements, ces cris
Ces pas et leur résonance.
J’ai connu le froid glacial
Tâter les chemises blanches.
Le chariot tel un impérial
Etait tout sauf une planche.
J’ai connu sans le vouloir
La chambre de la solitude
Où luttaient, droit et devoir
Contre la mauvaise habitude.
Je respecte, car j’ai connu,
Le temps du couché du soleil
Qui n’a pas vu n’a rien su
La guêpe n’est pas abeille.
Que dieu favorise les mots,
A chaque aube sa lueur,
Contre l’étalage des maux
Le froid fait toujours peur.
Que dieu berce mes pensées
Mes vœux pour l’humain
Pardon, pardon si j’ai offensé
Celui qui ne salue pas le destin.
© Mouloudi Mustapha
Alger le 10/06/2013
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Mouloudi Mustapha
6 juin 2013
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07:49
http://jusamawi.com/2010/09/23/pereza-gris/
à mon frère Athanase
En attendant je colle
Et recolle les souvenirs
De cette vie bien folle
Qui nous fait souffrir.
Range tes couleurs
Mon gris me suffit
Qui se veut une fleur
Doit respecter autrui.
Attention aux ressacs
Range tes mensonges
Ou libère ton havresac
Comme on vide un conge.
Je ne change pas de lit
J’aime ma couverture
Contre le froid, mon nid
N’ose point de détours.
Tout est derrière moi
Sous mes yeux l’instant
A chaque coin sa voie
Son droit est constant.
Je ne rase pas les murs
Je respecte le cimetière
Dernier endroit, c’est sûr
Pour la dernière prière.
© Mouloudi Mustapha
Alger le 26/05/2013
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Mouloudi Mustapha
26 avril 2013
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07:29
http://www.plantes-et-fleurs-de-jardin.fr/arbres_d_ornements.html
(dédicacé à mon frère Athanase Vantchev...)
Sans l’ombre du jour
Le noir ne fait pas la nuit
J’aime les grands détours
Pour ne pas faire du bruit.
Souvent il est philosophe
Que sait-il de la vie ?
Cris et apostrophes
Berceaux des ennuis.
Parfois il est historien
Que sait-il du passé ?
L’humain n’a qu’un lien
Hier est bien dépassé.
Pour être il faut savoir
Pour le reste, fouiller
Qui ne peut rien voir
Ne se met pas à touiller.
Parfois il est humanitaire
Il orne bien ses phrases
Peut-il remuer ciel et terre
Sans avoir deux phases ?
Souvent, trop de zèle,
Il pose pour la galerie
Que sait-il de la pelle
Derrière les tueries ?
Dire. Je ne dis plus rien
Le bébé n’a qu’un cri
Au tien comme au mien
Dieu a donné une vie.
Dire. Je ne dis plus rien
Tu as eu la chance de voir
J’ai vécu avec les tiens
Et appris toute l’histoire.
© Mouloudi Mustapha
Alger le 14/04/2013
Que ceux qui se veulent ce qu’ils ne pourront jamais être comprennent une fois pour toutes que depuis que la
terre est terre voir ronde les tombes n’ont jamais été autres que rectangles.
Que ceux qui chaussent du 45 comprennent que si d’autres chaussent du 36 cela ne veut pas dire qu’ils sont
venus en ce monde différemment qu’eux…
(Mouloudi Mustapha)
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Mouloudi Mustapha
12 avril 2013
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07:56
http://roserosae.centerblog.net/rub-rose-noire-.html
Cesse de mentir
Un et un font deux
Nulle case n’est à chérir
Avant les malheureux.
Cesse de mentir
Nul ne vit deux fois
Tu peux tout salir
Même élever la voix.
Cesse de mentir
L’aveugle entend tout
Qui ne peut courir
Peut jouer au fou.
Cesse de mentir
Regarde derrière toi
Jeunes et vieux, gémir
Sous ce grand froid.
Cesse de mentir
Anges et âgées sans toit
Tu fais tout souffrir
Avec tes fausses lois.
Cesse de mentir
Qui vit, comprend
On ne peut construire
Qu’avec ses enfants.
Cesse de mentir
A ton âge, c’est grave
Laisse-nous sourire
Fiers devenir braves.
Cesse de mentir
L’histoire va au-delà
D’un temps pour atterrir
Entre de fidèles bras.
A chacun sa flamme
Cesse de mentir
Tu sauveras ton âme
Dans sa suite ton avenir.
A chacun son devoir
Le mien celui d’écrire
Le tien loin de s’asseoir
Cesse de mentir.
A chacun son droit
Je garde mes souvenirs
Tu es qui et fait quoi ?
Toi qui veux me détruire.
© Mouloudi Mustapha
Alger le 24/03/2013
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Mouloudi Mustapha
29 mars 2013
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08:08
http://interpretation-des-reves.blogspot.fr/2011/01/les-reves-et-leveil-interieur.html
(pour mon frère Athanase Vantchev de Thracy et tous ceux qui aspirent un jour respirer liberté et
paix)
«A chaque épis son pain
Inutile, une main de fer
Il attend un cœur humain
Tel celui d’une mère.
A chaque quantième,
Existence et son espoir,
Quand on est cinquième
Ce n’est pas pour s’asseoir. »
De l’air, un peu d’air
Qui respire survit
Doit-il encore se taire
Sous le poids des cris ?
De l’eau, un peu d’eau
Ses larmes sont salées
Peut-il faire un saut
Et fuir cette aire voilée ?
La paix, rien que la paix
Seul qui prévoit avance
Le cours ne peut être complet
Quand on bloque la chance.
Pensez, à la source du Nil
L’individu ne fait pas l’histoire
Aussi sorcier, tyran soit-il
Dans la tombe que du noir.
© Mouloudi Mustapha
Alger le 20/03/2013
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Mouloudi Mustapha
15 février 2013
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11:14
http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Pinocchio.jpg
Biographie (dédié à Athanase Vantchev de Thracy)
La vie n’est pas à traire
Pourquoi vous mentir ?
La vérité dans ces vers
Le sous-entendu mon élixir.
Mon école, la soif
Mon université, la faim
Que le renard se coiffe
À chaque ère sa fin.
Mon unique rêve
L’espoir de cette mère
Que l’on bafoue la sève
Aux humains la terre.
Mon long cauchemar
La perfidie d’un élu
Qu’il soit mobile et avare
Son âme est déjà perdue.
Il a promis la montagne
Il nous offre les abîmes
Avec son mât de cocagne
Enfanter devient un crime.
© Mouloudi Mustapha
Alger le 22/01/2013
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Mouloudi Mustapha
18 janvier 2013
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08:27
http://aloys.rigaut.free.fr/blog/2006/06/tenerife-que-chulo.html
Pour toi mon ami,
Ne fais pas le sourd,
L’ombre de la nuit
Ne verra pas le jour.
Ton estime est en jeu,
Le péché est un mal,
Je formule un vœu :
«Qu’il ne te soit fatal».
Pour toi mon ami,
N’oublie pas le sermon,
Nul ne détruit une vie
Pour une simple chanson.
Rien n’est éternel,
Ni santé ni jeunesse,
Conseil fraternel :
Combats ta faiblesse !
Pour toi, mon ami,
L’Unique voit tout,
Tiens-t-en au permis
Ne sois donc pas fou.
Demain, bien tard,
L’honneur est fragile,
L’odieux est avare,
L’odieuse est agile.
© Mouloudi Mustapha
Alger le 11/01/2013
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Mouloudi Mustapha
7 décembre 2012
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http://www.noelchretien.com/petit%20ramoneur%20marcel_h46.htm
dédié à Nathalie
Il n’est pas un arbre
Pour défier les vents
Il n’est pas en marbre
Il a juste douze ans.
Il n’a pas de passé
Au présent, il s’accroche
Pour l’heure dépassé
Bout de pain en poche.
Il n’a pas de père
Son oncle est mort
Seul sur cette terre
La misère pour décor.
Il n’a pas de mère
Sa tante, une illettrée
Seul, au gré de l’air
Sous l’ère des feutrés.
Il y a bien deux nuits
Que dieu le protège
Après orages et pluie
Le long tapis de neige.
© Mouloudi Mustapha
Ain El Beida le 01/11/2012
Si la protection exige la gestion celle-ci n’impose-t-elle pas l’utile savoir… Si la matérialisation d’un geste exige de
l’effort celui-ci n’impose-t-il pas bien de nobles volontés ? Dans cette vie il ne suffit pas que de montrer le chemin il faut aussi accompagner… Notre pauvreté et notre misère ne sont-elles pas
la rançon de notre retard sur ce siècle ? (Mouloudi Mustapha)
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Mouloudi Mustapha