14 octobre 2011
5
14
/10
/octobre
/2011
07:35
http://maniacgeek.wordpress.com/2010/04
Coup de foudre.
Dans la lumière aveugle
Où je n’avais d’yeux
Que pour cet éclair éblouissant
Chargé d’annoncer sa venue,
Je l’ai vu passer tel un météore
Entraînant dans son sillage
Mille tourbillons de feu.
À l’entendre, pourtant,
Il n’était rien d’autre qu’un passant
Soi-disant inaperçu
Venu mendier quelques idées
Sans rien promettre en échange,
Un trompe-l’oreille au regard louche
Refusant d’être sans avoir,
De savoir sans connaître,
Pourvu qu’il vive et qu’on le laisse grandir,
Pourvu,
Ou dépourvu,
De cet état de grâce accordant l’air inspiré,
Un simple passant, naturalisé poème.
Poème…
Ça y est, maintenant je me rappelle :
Le jour se lève
Et j’ai encore oublié
De mourir.
© Michel Duprez
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Published by jdor
-
dans
Michel Duprez
5 août 2011
5
05
/08
/août
/2011
06:32
http://a-la-louche.typepad.fr/a_la_louche/2007/09/assiette-anglai.html
Les nouveaux morts sont peut-être riches,
Ils ne font jamais de vieux os.
Ils traversent la vie à si grande vitesse
Que leur mémoire se fend bien avant l’impact,
Quand le regard faussement vif
Qu’ils laissaient traîner sur les choses
Se retourne contre eux et les aveugle,
Tout avides qu’ils furent
De sacrés boniments.
Les nouveaux morts qui avaient tout
Sans jamais profiter de rien
Parfois nous quittent
Au volant d’une assiette anglaise,
Étouffés
Par un noyau, une arête ou que sais-je,
Alors qu’ils voulaient simplement calmer leur faim.
© Michel Duprez
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Published by jdor
-
dans
Michel Duprez
22 juillet 2011
5
22
/07
/juillet
/2011
06:43
http://adozz-infos.e-monsite.com/categorie,cinemaaaaa,3473143.html
Moteur !
Et c’est parti pour les mots nus,
Attendris par l’éveil d’un regard,
Les mots doux qui vont droit au cœur,
Les cris de joie que l’âme est seule à pouvoir capter,
Les ronronnements de plaisir
D’une main gribouilleuse de feuilles,
Tous ces moments rares
Dont le souvenir à lui seul
Dessine un sourire sur nos lèvres.
Motus !
Et c’est fini,
Silence, on tourne en rond,
On reste en rade,
Se paie des rides,
Les yeux se ferment,
L’âme devient sourde,
La main se fige,
Le temps s’arrête
Et le monde entier regrette
Ou en tout cas semble regretter
De devoir se séparer de nous.
Car cette fois-ci il n’y a plus de doute :
L’heure a sonné de faire ses adieux,
Celle que l’on appelle notre dernière heure est arrivée,
Annonciatrice du « Grand Sommeil »,
qui gagne à tous les coups
Coupé.
© Michel Duprez
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Published by jdor
-
dans
Michel Duprez
1 juillet 2011
5
01
/07
/juillet
/2011
06:43
http://tootsie.skynetblogs.be/archives/2010/12/03/a-demain.html
Ceci n’est pas un poème.
Je ne suis d’ailleurs pas un poète moi-même,
Seulement un homme de parole
Venu vous offrir les mots d’un autre,
Le porte-voix d’une ombre
Qui sait qu’un jour mille sources de lumière
Jailliront de sa poitrine
Avant d’embraser vos yeux ou d’enchanter vos oreilles.
Je ne parle même pas en mon nom,
Mais, en mon âme et conscience, je vis, je vois,
Je peux même deviner entre les lignes
Ce que chacun et chacune d’entre vous rêvent de vivre.
J’assume pleinement les devoirs de mon rôle
Et n’en démordrai pas,
Jusqu’à mon dernier souffle.
Ceci n’est qu’une partition
Dont je suis l’humble instrumentiste.
Laissez-vous guider par la musique des mots,
Les émotions, j’en fais mon affaire.
Partageons ces quelques fruits défendus
Fraîchement cueillis pour vous dans les jardins du silence.
Pour vous, mais aussi pour ceux et celles qui vous ont précédé
Ou qui vous suivront.
Ils ressemblent à des cailloux,
cependant ne vous y trompez pas :
À peine attrapés au vol, ils fondent sur la langue
Comme cet alcool juteux giclant hors de sa peau de chocolat
Quand la dent cède au désir.
Ceci n’est pas un poème
Mais seulement une page
Du testament d’une âme,
Une toute petite page
Qui vaut son pesant d’homme.
A présent que je l’ai portée en moi le temps qu’il fallait,
Qu’elle a réussi à diluer son encre dans mon sang
Jusqu’à ce que sa pensée finisse par conquérir la mienne,
Il m’incombe de la remettre au monde.
© Michel Duprez
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Published by jdor
-
dans
Michel Duprez