16 avril 2017
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06:48
Epuise mon ardeur
jusqu'à la nausée
avant que je m’efface
loin de l’orgie
de tes cuisses profondes…
… mais déjà le quotidien
rôde et s’insinue
comme une fêlure
qui respire et se glisse
dans l’ombre de mes jours…
Impuissant à m’emparer
du fauve de ta fièvre
je n’ai su qu’hurler
sous les flèches de l’orgasme…
… et à la nuit tombante
je conserve l’empreinte vive
de tes griffes mortelles
où les ténèbres se déploient
comme une rumeur…
Jusqu’où faut-il se perdre
pour dépasser l’obscure ?...
Traversons les bras ouverts
des fausses voluptés
sans retenir leurs masques
car ces désirs-là
n’engendrent que de la solitude
et la cendre des corps…
… et nous pouvons mourir
d’un mensonge du cœur…
© Victor Varjac
Antibes, le 14 octobre 2000
Extrait du recueil « l’Homme Imaginaire » aux éditions MELIS
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Victor Varjac
2 avril 2017
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06:43
La jalousie du réel
effrite et dissout
les volutes attachées
au visage inconnu
et le miroir douloureux
s’agenouille et se ferme
face à l’imaginaire
qui tristement
se retourne et s’élance
dans la brèche profonde
où la mort détruit
ce qui n’a pas de nom !
De l’apparaissance demeure
le parfum d’une robe
arrachée à la chair
qui se tient encore debout
dans la plaie du souvenir…
Proche et tendre
comme la passion de l’ombre
l’image s’alanguit
au rythme d’un supplice
puis tel un adieu
me livre frissonnant
à l’insupportable brasier
des regrets éternels…
© Victor Varjac
Antibes, le 29 octobre 2000
Extrait du recueil « l’Homme Imaginaire » aux éditions MELIS
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Victor Varjac
5 mars 2017
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07:40
A maman pour ses 76 ans
Le temps change nos pas
où rien ne demeure
car nous avançons
vers la forêt des âmes
où frissonne la lumière…
Lorsque l’enfance
n'est plus
qu’une lointaine voix
qu’il est doux
de se souvenir
de ces lieux évanouis
où nous étions
l’étreinte et le bonheur
de la belle insouciance…
Dans nos poitrines poussent
les fleurs que nos yeux
ont saisi du regard
et aujourd’hui
nos mains toutes froissées
portent encore
l’empreinte vivace
des parfums de la sève…
… mais nous sommes
le destin d’un mystère
et tel un rêve dressé
au milieu de l’espace
nous renaissons sans cesse
pour traduire le cri
de la graine du cœur !...
© Victor Varjac
Antibes, le 28 septembre 2000
Extrait du recueil « l’Homme Imaginaire » aux éditions MELIS
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Victor Varjac
19 février 2017
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07:45
Les Misérables / Victor Hugo.- Paris : J. Hetzel et A. Lacroix (Gallica bnf.fr / Bibliothèque nationale de France)
Scellée avant le premier pas
l'existence véritable
n’appartient qu’à ceux
qui nous exploitent
mais peut-on feindre l’absence
quand pour le monde
où grandissent les hommes
nous n’existons pas ?...
Alors… vite… vite… vite…
jetons un peu de couleurs
sur le grain de béton
pour marquer notre passage
d’une anonyme signature
ou d’une lettre admirable
de l’alphabet du cœur !...
Vite un mot
un cri de couleur
une forme rebelle
sur la pierre grise
pour qu’après notre mort
on puisse toujours entendre
le hurlement du silence
révolter les vieux murs !...
© Victor Varjac
Antibes, le 10 juillet 2000
Extrait du recueil « l’Homme Imaginaire » aux éditions MELIS
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Victor Varjac
5 février 2017
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/2017
08:07
Coquelicots de mon enfance
vous êtes revenus
comme une grande blessure
enflammer l’herbe folle
qui galope
sur les talus sauvages…
Papillon végétal
vous accompagnez notre marche
d’une touche légère
et d’un sourire de sang…
Ô cœurs libres et offerts
au milieu des blés mûrs
qui bruissent comme l’océan
sous les caresses de l’air…
Vous êtes la promesse et le rêve
de la saison de feu
incarnant le frisson
de cette couleur vive
qui surprend la prairie
allongée sous le jour…
Coquelicots mes amis
ne craignez rien
j’aime trop votre visage
tourbillons d’oriflammes
qui traversent la plaine
d’un rire incandescent
pour serrer
vos tiges fragiles
entre mes doigts curieux…
Ô que de souvenirs
et que d’images tendres
m’appellent et me lient
à cette fleur délicate
dont l’éphémère beauté
refuse en expirant
nos prisons de cristal…
©Victor Varjac
Antibes, 27 mai 2003
Extrait de « LE DRAGON DE POUSSIÈRE » aux éditions MELIS
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Victor Varjac
22 janvier 2017
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08:08
Une à une les lumières
vont rejoindre le sommeil
ouvrant à l’ombre qui s’avance
la grille incertaine des rêves…
La robe des étoiles
scintille comme une fée…
Le chemin nous devance
en dessinant nos pas
mais nous cherchons encore
et chercherons toujours
ce qui pousse le monde
et ce qui nous entraîne
vers ces lieux inconnus
qui referment nos pas…
©Victor Varjac
Antibes, décembre 1998
Extrait de « LE CHEMIN DES RÊVES » aux éditions Chemins de Plume
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Victor Varjac
8 janvier 2017
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07:40
L’âme
toujours trop près
du monde
ne perçoit
que l’anéantissement
du peuple d’un séjour…
tout s’échappe
des mains de la chair
dont l’obstination
dérisoire
ne sert d’alibi
qu’au vent
de nos actes…
La chute est entrée
sans preuve
et sans promesse
dans la maison
des hommes
comme un souffle
qui se livre
pour mieux ensemencer
une image plus forte !
©Victor Varjac
Antibes, novembre 1998
Extrait de « LE CHEMIN DES RÊVES » aux éditions Chemins de Plume
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11 décembre 2016
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09:12
Aphrodite par William-Adolphe Bouguereau
Connaître le regard
qui brûle
au dessus du cœur
pour ne jamais oublier
le bruit de la lumière
au milieu
des ténèbres…
Sans bruit
nous marcherons
nos pas accrochés
à nos lèvres
sur l’épaule d’un monde
où nous avons aimé
la grande fièvre
de nos vies…
©Victor Varjac
Antibes, octobre 1998
Extrait de « LE CHEMIN DES RÊVES » aux éditions Chemins de Plume
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27 novembre 2016
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07:57
Bacon : Etude de corps humain
La porte verrouille
le regard de l’espace
son œil de pierre
et de bois mêlés
brise d’un geste d’ombre
la blessure du vent…
Le rêve injuste et froid
de la chambre inhabitée
ne peut franchir le porche
clouté de mystère…
… la fièvre bleue du soleil
arracherait les ailes
à ce délire d’images…
Le corps soumis à la matière
s'arrête sur le seuil
mais l’émotion flamboie
dans la gorge de l’obstacle !
©Victor Varjac
Antibes, octobre 1998
Extrait de « LE CHEMIN DES RÊVES » aux éditions Chemins de Plume
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Victor Varjac
13 novembre 2016
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07:44
Le sommeil entraîne les visages
dans l’étrange forêt de la nuit
où les silences
recouvrent de leurs mains
ce que les hommes livrent
au spectre de l’indicible…
tandis que sous l’immense
pierre noire de la réalité
le chaos sans joie et sans limite
entretient les formes encombrantes
de ce piège muet
offert aux sortilèges !
Invisible et tenace
comme le gardien de nos vies
le silence retourne la pierre…
et se met à parler…
… de l’espace interdit
suspendu à la chute…
Alors les paroles du sommeil
dressent des murs d’ombre
et l’hiver traverse nos cœurs
purifiés par le feu du repos…
©Victor Varjac
Antibes, 1998
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