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15 février 2022 2 15 /02 /février /2022 08:23


 

C’est un petit chemin
ingénu et mutin
qui n’obéit à rien,
qui sans cesse va et vient.

    Qui saute sur les pierres
    et se rit des ornières ;
    qui ne fait pas le fier,
    trottine sans manières.

        Ce n’est qu’un vagabond
        parfois un peu fripon
        qui va par petits bonds.
        Qui flâne sous un pont,
            
            flirte avec le ruisseau,
            folâtre au bord de l’eau,
            se perd dans les roseaux
            en guettant les oiseaux.

        Se glisse sous les branches,
        se tourne et se déhanche
        enlaçant les pervenches,
        les marguerites blanches.

    Puis grimpe la colline,
    badine et se dandine
    humant les aubépines
    sans crainte des épines.

Gambade et batifole
entre les herbes folles,
les papillons frivoles,
et l’insecte qui vole.

    Musarde vers la mare
    où coincoinent les canards
    en joyeux tintamarre,
    puis brusquement démarre,
        
        descend dans le ravin,
        se cache sous les sapins ;
        réapparaît enfin
        couronné de lupins.

            Parfois pris de langueur,
            il s’assoupit, rêveur,
            dessous un saule pleureur
            dans le parfum des fleurs.

                Souvent il disparaît
                dans l’ombre des forêts
                pour savourer la paix
                sous l’éclat bleu d’un geai.

                    Puis repart, un peu fou,
                    il ne sait pas vers où,
                    en folâtrant partout ;
                    jusqu’où ? jusqu’où ? jusqu’où ?

                
 
©Ellen Fernex                    
 
 

 

 

 

 

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5 janvier 2022 3 05 /01 /janvier /2022 08:06
Photo : Mathieu Ferri


 

 


Tournent, tournent les soleils
dans mes yeux éblouis,
dans ma tête enfiévrée,
dans ma chair en attente.
Tournent et dansent les soleils
dans l’émoi de mon être.

 

Chantent les soleils
sur l’horizon qui s’éveille,
sur le rouge du coquelicot,
sur le vol de la libellule.
Chantent et rient les soleils
sur la terre en ivresse.

 

Roulent les soleils
sur l’écho des montagnes,
sur l’errance des chemins,
sur la mouvance des mers.
Roulent et bondissent les soleils
sur l’infini du monde.

 

Caressent les soleils
la verte brillance de l’arbre,
les noces de l’oiseau et du ciel,
la chanson du ruisseau vagabond.
Caressent et bercent les soleils
la nature en extase.

 

Eclatent les soleils
dans le tumulte des nuées,
dans le mutisme des déserts,
dans les mirages des océans.
Eclatent et saignent les soleils
à travers l’univers.

 

Se penchent les soleils
sur les villes en délire,
sur les fenêtres opaques,
sur le vieillard esseulé,
Se penchent et observent les soleils
la marche de la vie.

 

Pleurent les soleils
sur la forêt qu’on égorge,
sur le fleuve en nécrose,
sur l’enfant aux yeux vides.
Pleurent et crient les soleils
sur la cupidité qui tue.

 

Veillent les soleils
sur les brumes de l’oubli,
sur les secrets refoulés
sur les silences ébauchés.
Veillent et méditent les soleils
sur les songes perdus.

 

©Ellen Fernex              
 
 
 

 

 

 

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4 décembre 2021 6 04 /12 /décembre /2021 07:43


 


Une grande ombre noire
traverse le jardin.
A peine apparue,
et sitôt disparue.
Une grande ombre noire
qui lèche le chemin,
    mouvante
    et fuyante ;
est-ce l’ombre du destin ?
un signal clandestin ?
un inquiétant présage
d’un lendemain sauvage ?
C’est l’ombre d’un oiseau
qui a volé trop haut,
a traversé le ciel
occultant le soleil.

 

©Ellen Fernex        
 
 
 

 

 

 

 

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25 octobre 2021 1 25 /10 /octobre /2021 06:29
photo Dornac©


 

C’est un bal lourd et noir,
qui tourne dans le soir ;
qui semble sans espoir,
égaré, sans mémoire.

 

Un bal déconcertant,
si lent, si oppressant,
qui tourne en criant.

 

Cris rauques et stridents,
lugubres, angoissants,
qui cisaillent le temps.

 

Un rituel étrange ?
De funèbres échanges ?
Ombres tristes d’archanges ?

 

C’est le bal des corbeaux ;
tels de noirs oripeaux,
ils tournent tout là-haut
comme funeste fléau.

 

Comme la danse sauvage
De présages sans âges.

 

©Ellen Fernex
       
 
 
 

 

 

 

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22 septembre 2021 3 22 /09 /septembre /2021 06:50


 

 


Oiseaux fantomatiques
étranges et insolites
qui tournent lentement
sur des lieux angoissants.
Ces oiseaux en alarme
sont-ils de tristes âmes,
de languissants esprits
s’échappant de l’oubli ?
Ces oiseaux en errance
sont-ils la résurgence
des trames d’un passé
qu’on ne peut oublier ?

 

©Ellen Fernex              
 

 

 

 


 
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18 août 2021 3 18 /08 /août /2021 06:34
Madagascar - Photo Ellen Fernex©


 


Ellen Fernex a parcouru le monde durant tant d’années qu’elle sait parfaitement de quoi elle parle, et son humanisme fait énormément de bien !


Tant de regards au monde
comme des ondes profondes…
Tant et tant de regards
qui viennent de toute part !

D’Europe ou bien d’Afrique,
d’Asie ou d’Amérique.

Des villes et des campagnes,
des vallées et montagnes,
des déserts et forêts,
des savanes et marais,
des deltas et plateaux,
des banlieue et hameaux.

Regards :
ces miroirs ambivalents
du dehors et du dedans ;
du dehors, l’environnement
et les événements ;
du dedans, les bouillonnements
et leurs jaillissements.

Ces regards
qui s’infiltrent et pénètrent
tout au fond de notre être,

qui pleurent ou bien qui rient
qui se taisent ou qui crient ;
qui s’ouvrent ou qui se ferment,
qui haïssent ou qui aiment ;
qui chantent ou qui supplient,
qui gémissent ou sourient
qui doutent ou qui appellent,

tous, ils nous interpellent.

Ces regards sur la terre
comme autant de lumières
qui vivent et scintillent,
qui s’éteignent ou qui brillent,
dans les nuits, dans les jours,
hier, aujourd’hui, toujours,

Regards
de soie ou de métal,
d’eau trouble ou de cristal,
de soleil ou de brume,
d’étoile ou bien de lune.

Regards
énigmes où l’on se perd,
déserts où chacun erre ;
bourbiers où l’on s’enlise,
alcools où l’on s’enivre ;
jardins où l’on fleurit,
étés où l’on jouit ;
flammes où l’on se brûle,
abîmes d’où l’on recule ;
cendres qui nous consument,
aurores que l’on hume.

Regards
épées qui transpercent
ou brises qui caressent ;
poisons qui démolissent,
coups de poing qui meurtrissent ;
sources qui désaltèrent,
ou murs qui désespèrent ;
printemps qui réconfortent
ou fleurent qui emportent.

Tous ces regards du monde,
c’est la vie de ce monde ;
ses interrogations
et ses fascinations.
Le monde en gestation
dont nous sommes un maillon.

Ces regards sont tous frères ;
par-dessus les frontières,
les langues et les coutumes,
les peaux blanches ou brunes,
ou noires, ou cuivrées,
fraîches ou bien ridées ;
par-dessus religions,
croyances et pulsions,
toutes les diversités,
toutes les disparités.

Ces regards sont tous frères,
car tous d’une même terre.

©Ellen Fernex        
 
 
 

 

 

 

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11 juillet 2021 7 11 /07 /juillet /2021 06:43
« Le rêve », Douanier Rousseau

 

 
 
 
 
Temps léger de l’enfance,
temps d’espoir en partance ;
un jardin d’oeillet blancs
au parfum émouvant.
 
Temps de l’adolescence,
temps de l’effervescence ;
c’est le jardin ombreux
au parfum hasardeux.
 
Temps bleu de la jeunesse,
temps des folles ivresses ;
c’est le jardin fleuri
au parfum favori.
 
Temps de la maturité,
temps du chemin tracé ;
c’est le jardin planté
au chaud parfum fruité.
 
Temps gris de vieillesse,
mais temps de la sagesse ;
c’est le jardin fané
au parfum suranné.
 
©Ellen Fernex
 
 
 
 
 
 
 
 
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3 juin 2021 4 03 /06 /juin /2021 06:19
Tango pasión, la tournée 2019 avec France Bleu


 

 


Tango vert de l’Espoir
Regards, aube en suspens, flammèches qui s’allument.
Mains comme fleurs entr’ouvertes, invites frémissantes.
Corps en secret émoi, troublante découverte.
Jambes qui se recherchent, arabesques incertaine.
                                            Corazón ilusión.

Tango bleu du Bonheur :
Regards, double miroir qui reflète l’extase.
Mains pareilles aux oiseaux récoltant le soleil.
Corps, deux ondes charnelles, halètements rythmiques.
Jambes qui se poursuivent, se frôlent et s’accouplent.
                                             Corazón felicidad.

Tango rouge de la Passion :
Regards, lances de feu qui transpercent et qui brûlent.
Mains, tiges nerveuses pétrissant le désir.
Corps, transes enfiévrées, tension voluptueuse.
Jambes qui s’entremêlent, se quittent et se reprennent.
                                             Corazón fuego.

Tango mauve de la Jalousie :
Regards, vrilles d’angoisse qui déchiquettent l’âme.
Mains, crispation fébriles en quête d’une réponse.
Corps, spasmes douloureux, inquiétude des sens.
Jambes qui s’entrechoquent en accords dissonants.
                                            Corazón lagrimas.

Tango noir du Désespoir :
Regards, plaies qui saignent en hurlements muets.
Mains comme ailes meurtries s’égarant dans le vide.
Corps brisés qui se cambrent vers une ultime flamme.
Jambes, ballet perdu qui cris son agonie.
                                             Corazón dolor.

 

©Ellen Fernex        
 
 

 

 

 


 
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30 avril 2021 5 30 /04 /avril /2021 06:34
Les 7 îles, Bretagne - Photo Jdornac©


 

 


Silencieusement,
de puissants Oiseaux blancs
survolent en flânant
l’humeur de l’océan.

Descendent en planant,
frôlent les flots mouvants,
les éclaboussements
de leurs embruns d’argent.

Et moi,  comme un enfant,
je voudrais simplement
m’évader en rêvant

avec les Oiseaux blancs

©Ellen Fernex        
 
 
 

 

 

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28 mars 2021 7 28 /03 /mars /2021 06:33
Photo Jdornac©


 


Une dernière rose,
rose à peine éclose,
essaie de s’ouvrir,
essaie de sourire.
Une rose dernière,
si frère, si solitaire
dans le vent de l’hiver
qui balaie la terre.
Elle s’efforce pourtant
de se moquer du temps.
Elle veut braver la brume,
le froid et l’amertume.
Elle se dresse, obstinée,
contre la destinée
qui doit la défleurir,
la ternir, l’anéantir.
Elle ouvre son coeur nacré
face à l’adversité.

 

Ainsi, telle cette rose,
cette rose qui ose,
fragile et si forte,
fermons vite la porte
aux funestes écumes
de nos mauvaises lunes
pour embrasser l’espoir
jusqu’à tard dans le soir.

 

©Ellen Fernex        
 

 

 


 
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