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C’est un petit chemin
ingénu et mutin
qui n’obéit à rien,
qui sans cesse va et vient.
Qui saute sur les pierres
et se rit des ornières ;
qui ne fait pas le fier,
trottine sans manières.
Ce n’est qu’un vagabond
parfois un peu fripon
qui va par petits bonds.
Qui flâne sous un pont,
flirte avec le ruisseau,
folâtre au bord de l’eau,
se perd dans les roseaux
en guettant les oiseaux.
Se glisse sous les branches,
se tourne et se déhanche
enlaçant les pervenches,
les marguerites blanches.
Puis grimpe la colline,
badine et se dandine
humant les aubépines
sans crainte des épines.
Gambade et batifole
entre les herbes folles,
les papillons frivoles,
et l’insecte qui vole.
Musarde vers la mare
où coincoinent les canards
en joyeux tintamarre,
puis brusquement démarre,
descend dans le ravin,
se cache sous les sapins ;
réapparaît enfin
couronné de lupins.
Parfois pris de langueur,
il s’assoupit, rêveur,
dessous un saule pleureur
dans le parfum des fleurs.
Souvent il disparaît
dans l’ombre des forêts
pour savourer la paix
sous l’éclat bleu d’un geai.
Puis repart, un peu fou,
il ne sait pas vers où,
en folâtrant partout ;
jusqu’où ? jusqu’où ? jusqu’où ?
©Ellen Fernex
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