© Rodin – Le cri (au musée Rodin)
Comme une garce
Tu t’empares de mon être
Tu t’insinues, tu t’infiltres
Jusqu’au plus intime
Sans pitié ni égard
Jusqu’à l’étouffement
Etrange nuit de l’âme
Qui impose les ténèbres
Eloignant toute espérance
Tu es le bistouri
Qui scarifie le cœur
Par un féroce rituel
Ô combien de fois
Tu t’es imposée
Quel que soit ton alibi
En intruse malvenue
Déposant ton venin
Tel un scorpion noir
Tu ronges mes entrailles
Et tu glaces mon sang
Faisant de ma vie
Un effrayant cauchemar
Allant du vide sidéral
Au trop-plein de frayeur
Tu n’es que laideur
Qu’ennemie de la vie
Troubadour du malheur
Trompeuse maladie
Menteuse trop habile
Harpie grimaçante
Il suffit pourtant
D’un simple « je t’aime »
Pour que la lumière explose
Et que tu perdes ton pouvoir
Tu n’es plus, alors, que souvenir
D’un égrégore nuisible
© Jean Dornac
Paris, le 15 octobre 2010
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