© Isabella Poulenard
A Claude Artès
Ah ! Mourir
à la cime du bonheur
quand la grande fièvre
de l’amour
calcine les yeux
de la chair
et que les ténèbres
n’ont pas encore
abordé nos visages…
… mais
nous reste-t-il
assez de secondes
pour offrir au silence
de nos vies
la mémoire des sens
arrachée à la mort ?
Message d’un regard
sur le foisonnement
des chemins de nos jours
où chacun jette
une poussière d’infini
comme une fleur coupée
qu’on adresse au rivage
qui calme le torrent
d’une caresse d’herbe…
Comment retenir
la splendeur et le désordre
du rêve que nous sommes
sans brûler avec lui
au moment du Passage…
… et pourrons-nous reparaître
vêtus de notre amour
à la porte du monde
emportés par le sang
d’une existence nouvelle ?
Ah ! Mourir chaque fois
à la cime du bonheur !...
© Victor Varjac
Antibes, 12 décembre 2000
Extrait du recueil « l’Homme Imaginaire » aux éditions MELIS
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