© René Magritte
Défilent les minutes
Que rien ne saurait arrêter,
Par même nos interrogations....
Défilent les minutes
Que rien ne saurait arrêter
Par même nos interrogations.
Et elle attend, la Blafarde
Patiente jusqu’à l’heure dite
Avant de nous mener au néant…
Nous nous démenons
Nous croyant éternels
Nous imaginant importants
Alors que nous ne sommes
Pas même poussières d’étoiles
Juste feux follets à l’aune du temps.
Il faut d’abord vivre l’infernal
La Salsa des épreuves
La Sarabande des échecs
Pour comprendre, enfin
Que nous ne sommes
Qu’infimes dans l’infini…
Ce n’est qu’avec l’âge
Le flot des blessures
La misère de nos réussites
Que se lèvent les voiles
Qui dissimulaient la beauté
Au creux de nos âmes.
Dérision du temps
Qui nous dévoile ses trésors
L’extrême beauté de la création
La profondeur de l’amour
Alors que nos forces
Doucement, s’éteignent…
Effrayante moquerie de l’existence
Qui, tout juste avant le trépas
Eclaire, ô combien crûment
Les dérives humaines
Le déchaînement des passions
Aux jours de nos saisons…
Beauté et misère
Se mêlent étroitement
Au creux de nos âmes
Laissant un goût amer
De désirs jamais satisfaits
Et de regrets sans consolation.
Défile le temps
Arrive, déjà, l’hiver…
© Jean Dornac
Paris, le 22 mars 2010
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