© Michel Bénard
Le calligraphe.
Par le calame, la plume ou le pinceau,
Il défie l’invisible,
Il transcrit le poème de l’espace
Ne se faisant lisible
Qu’aux regards des anges.
Par d’informelles arabesques
Il joue avec le noir d’encre
Qui diffuse sa lumière,
Qui devient parole du sang,
Et frisonne au fil de l’âme.
Par la maitrise d’un simple trait
Il enlumine le monde,
Il compose de quatre lettres
Une symphonie cosmique,
Allumant une à une les étoiles
Dans l’inconnu de l’obscurité céleste.
Par le calame, la plume ou le pinceau,
Il nomme de sa pointe l’innomé,
Le temps d’une verticale
Il dialogue avec « dieu ».
Le temps d’une horizontale il devient
Homme parmi les hommes,
Afin de mieux pacifier le cœur.
Par la voix de la lettre
La couleur transporte ses parfums,
Mais pourtant, ce signe est si fragile,
C’est le Verbe qui s’efface dans le sable.
© Michel Bénard.
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