/image%2F0992079%2F20220813%2Fob_c13815_45529473.jpg)
Traverse au jour, la nuit tendue aux châssis des fenêtres. Sur l’ombre, le mur est l’horizon de l’heure. L’hiver le dépouille. Le froid l’use. La ligne des pierres guide le temps où le silence convié y joint son poids.
Peu de lumière, quelques mots sans parole, des regards aux châssis d’insomnie.
La fenêtre cristallise. Le réel s’écoule informe sous la loupe du gel. Les allées s’indifférencient. Le sombre tamise la neige où, dos d’écorce, les bois coupés cabossent l’herbe.
Un glissement s’opère, telle une faille sur l’envers du temps : éveil à nos sens.
©Béatrice Pailler
Extraits d’EAU-FORTE
Revue en ligne le Capital des Mots
http://www.le-capital-des-mots.fr/2018/11/le-capital-des-mots-beatrice-pailler.html
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits