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Chercher la minute vibrante dans le silence
L’insomnie pousse devant elle des lambeaux de phrases, titubent les mots dans la nuit.
Mots silencieux qui chassent les mousses nocturnes, langage déchiré, déchirant qui hurle comme amants errants dans les orfèvreries du désir.
Déjà l’aube se tisse aux délires des songes, le jour cueille l’horizon, le ciel en feu salue les trilles du merle.
La lune pleure, juste pour désaltérer le soleil.
Ce qui n’empêche pas la folle dérive et la gravité de l’ouvert dans le murmure du plus secret.
Tout se gomme, tout s’oublie, les braises ne se rallument pas, même à Venise.
Les incertitudes s’ancrent à l’oblique des chimères, elles ont ventre d’hermine.
Pourtant conservons quelques éclats stellaires pour écrire sur les zébrures de nos orages.
Jubilation du parfait accord.
Temps chronique, temps rythmique se rejoignent dans l’émiettement du rêve.
Il est temps de donner à boire aux roses.
©Nicole Hardouin.
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