
à la mémoire du poète Jean-Luc Wauthier
comme son nom semblerait l’indiquer,
un recueil serait-il fait
pour se recueillir ?
Et s’il s’agissait plutôt
de récolter ce que l’on a semé,
de recueillir les fruits de nos pensées,
les raisins de la raison
devenue momentanément imprévisible,
assoiffée de liberté,
de telle sorte que, quand le vin est tiré,
le hasard s’allie à la nécessité
en toute sympathie,
pour vous offrir un vers,
ensuite encore un autre,
et puis encore un autre.
Si bien qu’au bout d’un certain temps, on y prend goût,
on apprécie l’arôme des mots,
et qu’après tout on se dise
qu’il n’y a peut-être jamais vraiment eu d’écrits vains,
jamais eu de bons ni de mauvais poètes,
seulement des éternels jeunes premiers
ou jeunes premières
sous l’inspiration de quelque état de grâce,
face à l’envie irrésistible
de répéter ce que leur a soufflé
l’étrange voix qui les habite.
©Michel Duprez
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