19 septembre 2019
4
19
/09
/septembre
/2019
06:21

tu joues avec les convulsions
de mes ardents chahuts
comme joue un félin
sur les savanes africaines
tu pétris mes larmes
à l’ombre d’un baobab
comme on pétrit
une galette de mil
tu écoutes le spasme
de mes frémissements
comme vibrent au loin
des senteurs inouïes
tu caresses ta proie
à l’encolure encore tiède
comme tu caresses la mèche
de tes amants sacrifiés
tu embrasses et tu broies
mes errances à l’agonie
comme tu embrasses l’ombre
de tes propres souvenirs
tu joues, Amour
et mes fibres se rebellent
tu joues à ce jeu cannibale
à ce jeu auquel on ne joue pas
©Claude Luezior
Extrait du recueil « Prêtresse » aux éditions L’Harmattan
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits