
Doucement la vie s’approche
sans même nous toucher
comme une illusion d’espace
ou un prodige qui dresse
son frémissement de jours
au regard hirsute et trompeur…
Pas une seule fois
la terre nous confie
ses enfants de matière…
la beauté contient
en ses flancs de clarté
le serpent des ténèbres
qui traverse le cœur !
La forme est un moment
que produit une force
mais chaque pas du monde
ensevelit le présent…
… les Signes n’appartiennent
qu’à la vision d’un souffle
et l’apparence n’étreint
que l’image d’elle-même…
… mais lorsque les yeux se ferment
l’âme se fortifie
dans la demeure secrète
des sentiments humains…
© Victor Varjac
Le Vauban, avril 1999
Extrait du recueil « Le chemin des rêves » aux éditions Chemins de Plume
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