
La Race de nos jours, s’est donné pour foucades,
De se subordonner à l’aune des enfants ;
D’en simuler les embuscades,
Réfractaires qu’ils sont. Dès lors, les olifants
Qu’embouche cette engeance,
Eclatent forcenés et trompètent vengeance
De ce que leurs parents, précisément le soient !
Comme dans toute meute, aboient
Friands de suspectes prébendes,
Des monstres accomplis ; pervers
Arpenteurs de calendes,
Ils exigent du Droit qu’il chausse leurs travers !
Et la rumeur colporte,
Qu’entre insolences, bris et claquements de porte,
Dansent les tyranneaux !
Chaque parent se tasse au sortir des berceaux,
D’où surgissent hardis, des crânes sans cervelle…
Une énigme nous tient à corps perdus,
Bouche bée, esbaudis, qu’en dernière nouvelle,
L’adulte soit contraint, tous lapsus confondus,
De céder au vaurien qui fait de sa faiblesse,
De quoi ses géniteurs les bien tenir en laisse ;
Où sont les coutumes d’antan, quand l’enfant grec
Sur l’Agora, fermait son bec ?
Dès lors, voilà le temps de Furie et Mégère,
L’enfance a tout compris, violant père et mère,
S’invite Tisiphone aux basques du complot !
Le lâche ayant cédé de ses pouvoirs le lot,
Il bidouille des trucs de funestes factures ;
Educateurs par-ci, psycholo-psy par-là,
Associations qui greffent des boutures,
Quand pour en toute fin de Charybde en Scylla,
Ayant bouclé la boucle et sa somme obligée :
S’impose larmoyant l’indigne périgée !
N’en déplaise à ces gens, d’abord calamiteux,
Aux slogans ruineux :
Il n’est de lâcheté qui ne soit pas complice, :
Du Mal d’abord, après tant de fatras,
Incrédule à la fin devant ses patatras,
D’avoir aux jeux cédé – le sombre maléfice –
De quelque argile fou. Ce sont de ces matins
Qui coiffent leur aurore aux humeurs crépuscules !
Où sont ces chants, morales majuscules,
Dont on gavait, rois futurs, les gamins ?
J’exhumai mes bilans d’archives amassées,
Rempli du souvenir jamais chagrin,
De ce que mes parents me payaient en fessées,
Faisant de moi, ce vertébré d’airain.
©Claude Gauthier
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