29 octobre 2014
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À quoi bon s’éveiller chaque jour
Quand on ne sait pourquoi
Le jour vous est donné.
Déjà la lumière blesse les yeux
Et les rumeurs de la ville font tressaillir.
Ils sont des millions à filer les heures
Sur les quenouilles du malheur.
Partout ils entendent la même litanie :
Trop jeunes, trop vieux
Trop savants, pas assez
Pour travailler, quand le travail disparaît.
L’intelligentsia a jugé bon
De bourrer jusqu’à la gueule
Les machines qui n’en peuvent
Pour produire des biens
Que personne ne peut plus s’offrir.
Mais faiblit le courant
Tandis que festoient les ouragans
La terre fait table ouverte
Pour que s’engouffrent les vents,
La terre arasée, inondée, consumée,
Qui reprend à l’homme inexorablement
Tout ce dont, sans vergogne
Elle fut peu à peu spoliée.
© Denise Bernhardt
Extrait du recueil « L’amour du monde » écrit à deux plumes par Denise Bernhardt et Duccha. Editeur : Le Vert-Galant
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