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5 juin 2023 1 05 /06 /juin /2023 06:37

Villes promises, huile, 1992
Reproduit en couverture de Intuition Tome VII.
 
© Monique Thomassettie
 
 
 
 
PLEINE PRÉSENCE
 
 
Les cloches déroulent des sons ovoïdes
Grappes de Pâques en toutes saisons
où persiste l'enfance
L'appel aux heures du jour
Ma secrète réponse : je Te sais
et Ta pleine présence au cœur de la ville

 

©Monique Thomassettie

 
 
Écrit en 1994. Extrait de mon TRIPTYQUE
(recueil publié chez Luce Wilquin en avril 1997)

                       
 
 
 

 

 

 

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27 avril 2023 4 27 /04 /avril /2023 06:35

Tableau :

Raphaël ou « Dieu guérit », huile, 1985
Exposé à Bruxelles en 1986
© Monique Thomassettie

 

 


Le Raphaël de mon tableau
pourrait être aussi un Gabriel
qui annonce à l’endormie
un songe ou une vision.
Ainsi qu’un Michel au regard métamorphosé,
c’est-à-dire découvrant avec tendresse
non pas une créature à terrasser,
mais une femme à manifester.

©Monique Thomassettie


Mis en ligne sur mon site en juillet 2009.
Publié en 2013 dans mon mélange Intuition I à mes autoéditions MonéveiL.
                   
 
 

 

 

 

 

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9 avril 2023 7 09 /04 /avril /2023 06:37


Tableau :

Éclaircie 2, huile, 1990
Exposé à Bruxelles en 1992. Collection particulière.

© Monique Thomassettie

 

 

Me voici dans une bourgade, où des roses lourdes et fatiguées se détachent des façades.
Pas le temps de boire à cette fontaine.
Je continue ma route qui me conduit à travers de grandioses paysages.
Les buissons moutonneux répondent aux nuages ruysdaeliens.
La montagne est proche... La fatigue me brouille la vue.
Des cathédrales naturelles surgissent des rochers.
Dévorées de lumière, des formes de pierre ciselée ou par la nature ou par la main de l'homme ou par mon esprit, m'apparaissent soudain passagères.
Comme le feuillage...
L'effritement de la pierre, son usure, sont plus lents, mais la conduisent inéluctablement vers le néant.
Le feuillage, lui, c'est l'éternel recommencement.
Chaque printemps nous apporte une vision de Paradis, de Bonheur.
Tout est question de temps.
Mes yeux toujours fatigués – ou peut-être sont-ils fermés, et que je dors ? et rêve ? – découvrent de nouvelles montagnes où me mènent mes pas.
La lumière fend ces rocs, en fait de la dentelle de pierre.
Lumière ! Ô lumière !
Tu me manquais tant !


TROIS VIES, ET PLUS…
Mon conte de 1986, extrait.
Paru dans mon recueil L’Ombre de Dieu (page 50).
Recueil édité au Mât de Misaine en mars 1989.

©Monique Thomassettie
                   
 
 

 

 

 

 

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3 mars 2023 5 03 /03 /mars /2023 07:47


Magnifique Tableau : Regard céleste, huile, 1982 - © Monique Thomassettie

 

 

Le regard d'une vieille
pétrie d'amour
m'attend au futur des mémoires
par-dessus la terre effritée
La mort ne peut rompre le fil

©Monique Thomassettie


Poème de 1994 ou 1995.
Paru dans mon recueil Au rythme d'un équilibre.
Recueil édité chez M.E.O. en janvier 2012.

             
 
 
 

 

 

 

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30 janvier 2023 1 30 /01 /janvier /2023 07:32

 

Tableau :

Marine inquiète, huile, 1990
© Monique Thomassettie

……….


Texte écrit le 25 janvier 2005, après avoir retrouvé mon tableau de 1990 : Marine inquiète.
(Écrit donc il y a 18 ans, mon texte ne sous-estime pas les actuels problèmes climatiques.)

 

25 janvier 2005

La vision sculptée

 

Dans ma cave, je viens de retrouver un terrible tableau que j'ai peint à la fin des années quatre-vingt.
Un ciel opaque et lourd, épais d'ocre, gris sombre et ardoisés nuages y descend vers un océan vert. De la terre s'est mêlée aux cieux.


À l'avant-plan, des vagues bleues et courtes forment un mur régulier dont les éclats ne sont point d'écume, mais cristallins. Le muret semble protéger de regards trop analytiques un affrontement naturel. La masse nuageuse tombe tel un couperet de guillotine, comme pour trancher la tête d'un monde condamné ! L'eau bleue qui s'élève en parapet, est moins offensive que suppliante. Trop faible que pour pouvoir se défendre contre cette tombée de matières. Que sont-elles ? Un mélange de celles décomposées de planètes ? et, ou, de celle-ci ? Les noyaux du cosmos auraient-ils relâché leur attraction ? éclatant et dispersant dans l'Espace argiles, pierres, minerais ou métaux ? Par fatigue, par usure ou par fin, l'aimantation aurait distendu les liens de son recueillement, diluant dans les airs les malheureuses planètes ainsi que des boules de terre fondues dans un liquide, ainsi que des châteaux de sable rendus par la marée à leurs grains poudreux.


À l'horizon, entre les deux parallèles du ciel terreux et de l'énigmatique et presque immobile eau verte, eau d'un vert-bouteille curieux, un long espace se rétrécit où l'éther d'un or pâle et lointain recule, de plus en plus inaccessible. Aussi, les voiles orange d'un bateau au milieu de la ligne d'horizon et déjà au-delà d'elle, en une dimension troisième et ronde, ne risquent plus d'être coincées, broyées, dans l'inévitable choc. Elles vont, fortes et confiantes, en leur envol glissant sur une eau par-delà libérée.


Mon tableau passé se révélerait-il visionnaire ? L'on baigne - si j'ose dire après un récent tsunami - dans les catastrophes naturelles auxquelles font écho des prévisions d'apocalypse. À en croire celles-ci, le monde n'en aurait plus que pour dix ans !


Et après ?
(…)

 

© Monique Thomassettie

Première page de La vision sculptée.
Pensée extraite de mon recueil de contes et pensées L’âme dénouée.
Recueil paru aux Éditions Éole en décembre 2006.
La vision sculptée écrit en janvier 2005.


 
 
 

 

 

 

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22 décembre 2022 4 22 /12 /décembre /2022 07:35

Tableau :
Éclaircie, huile, 1990
Exposé à Bruxelles en 1992. Collection particulière.
© Monique Thomassettie

 

1995

- Ouvre-toi, regarde... Le rouge lumineux et parfait du soleil couchant a le pouvoir d'apaiser les peines de cœur. Même quand il a disparu derrière les toits, et qu'il se reflète encore sur une vitre, sa brève incandescence t'interpelle. Si tu voulais, au moins, essayer de voir, au lieu de te refermer sans cesse...
- Tu parles comme une carte postale romantique de la côte !

- Mais tu es romantique ! Sans cela, tu ne souffrirais pas...


Mon argument la touche. Elle s'entrouvre, prudemment, attend d'autres paroles.


- En contemplant la beauté, non seulement tu distrais ta pensée de ton chagrin, mais tu découvres un autre objet digne d'amour.

- Quand j'écoute une belle musique, je pleure...

- Tant mieux. Tu ne pleures pas seulement sur toi, mais tu pleures d'émotion d'entendre une musique qui exprime ta douleur, ou qui chante la joie, une joie que tu croyais perdue, et que tu découvres ailleurs...

- ...

- Oui ?

- ... Si nous partions en voyage... pour découvrir un horizon, un soleil qui ne soit pas masqué par les maisons quand il descend le soir ? Tu m'as parlé de ces pays de ta jeunesse...

- Quand tu veux. Nous ferons provision de soleil. Tu reviendras éblouie, éblouissante, et peut-être l'éblouiras-tu...

- ... Et toi ? As-tu aussi, dans ta vie, eu besoin de contempler le soleil couchant ?

- Je suis arrivée à un âge où je le préfère levant.

- C'est drôle, ça !

- Ce n'est pas une boutade. Je veux dire que l'âge, paradoxalement, mène vers les commencements...


©Monique Thomassettie            

Soleils, conte extrait de mon recueil Les Seins de lune.
Recueil de contes paru aux Éditions Luce Wilquin en avril 1998. Soleils écrit en 1995.
 
 
 
 

 

 

 

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16 novembre 2022 3 16 /11 /novembre /2022 07:44

Tableau :

PYTHIE, huile, 1993
(Exposé à Bruxelles, au Conservatoire Royal, en 1999.)
© Monique Thomassettie

 


Le front ailé
mais les chairs se révoltent
Tant que le verbe vole
fraternel il se plaît à souffler
Incarné
il revendique un nom
Ni plus ni moins que ses frères

 

Mon visage de vierge
enchante les uns  irrite les autres
Excédé me sort de la bouche
un diable décevant les premiers

 

Sous leur cloche de verre les Blanche-Neige
attendent le charmant baiser
Peu importe :
les cailloux charriés par les eaux de l'amour
en paroles austères s'entrechoquent
avant que de rouler au-dehors de la Terre
pour autour d'elle graviter
Satellites nous entraînant en ronde folle
survolant le village du monde
La Fête retrouvée
Nous graviterons en exode cosmique

 

Écrit en été 1994, ce poème est une page de L’ANGE DIAGONALE,
premier Volet de mon recueil TRIPTYQUE
(240 pages, Éd. Luce Wilquin avril 1997)


©Monique Thomassettie
         
 
 

 

 

 

 

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8 octobre 2022 6 08 /10 /octobre /2022 05:12


Tableau :
© Monique Thomassettie, Le Temps, huile, 1985
Tableau exposé à Bruxelles en 1986.
Collection particulière.


 

Plus perplexe qu’inquiète, elle considérait les barreaux qui lignaient le soleil, lui donnaient une apparence rayée, alors que c’est elle qui était prisonnière.
Non, elle ne se tracassait pas. Elle acceptait au contraire sa situation avec une philosophie qui lui sembla d’emblée la suite pratique et naturelle à cet idéal de sagesse auquel aboutissaient invariablement ses récurrentes et abstraites questions existentielles.
Si, jusqu’ici, sa sagesse avait été intuitive et pensée, il était enfin donné à cette potentialité de se manifester.
Cependant, une fatigue la gagna peu à peu, ses paupières luttant pour ne pas se fermer.
C’est dans ce battement de cils, dans le flou de cette entrouverture, que les barres lui parurent onduler.
Entre veille et sommeil, l’ondulation lui semblait tantôt glisser entre les barreaux rigides, tantôt être ces mêmes barres assouplies.
À la fois, elle voyait un serpent traverser aisément la barrière et elle voyait vibrer les durs degrés de celle-ci tandis que tombait leur peau métallique.
Il lui semblait comprendre que ce serpent qui se faufilait tout en dynamisant le grillage pouvait être lui-même celui-ci. D’autre part, elle se demandait vaguement si ce serpent n’avait pas pour maître ce soleil devenu pour elle inaccessible.
Enfin, avec une acuité paradoxalement réconfortante, elle réalisait que cette inaccessibilité constituait l’issue du dédale.
Qu’elle était sa propre issue.
Et que, en définitive, elle était et demeurait l’issue de notre condition !
Son réconfort venait d’avoir pu cerner et surtout accepter cette condition. De mieux savoir, et d’en tirer la leçon.
Ainsi, elle revenait à cette vieille Genèse. À un savoir qui ne lui barrait pas le chemin, mais qui le lui montrait arrivé à une certaine limite.


Extrait : Première page de :

© Monique Thomassettie

Le fruit d’Éden, c’est une bonté divine
poussée sur un arbre humaniste
au bout d’un souple bras

Roman serpentuel
philosophique et philopsychique

Éditions M o n é v e i L
Collection Niveaux de Conscience

(Écrit en 2008, publié en avril 2009)

 
 ©Monique Thomassettie
         
 
 

 

 

 

 

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25 août 2022 4 25 /08 /août /2022 06:34
Monique Thomassettie "Les yeux dorés", huile, tableau de couverture de l'œuvre, 1993


 

 

Depuis ce rêve, il lui arrive en plein jour de penser :
Nom de déesse !
Parfois, elle varie : Non de déesse !
Ce non est résistance, défendant et protégeant une condition féminine.
En la voyant si sérieuse sur son jeu de cartes, les lèvres serrées et le front concentré, les habitué(e)s de la taverne seraient bien étonnés d’entendre les éclats de son âme !
C’est que son for(t) intérieur n’est pas triste.
Elle n’en a pas l’air. Mais ceux qui « savent » n’en ont jamais l’air, car ils ne s’en vantent pas.
De quel ordre, son savoir ?
D’un ordre onirique, le plus juste et le plus vrai.
Paul Valéry n’a-t-il pas dit : « Et le Songe est savoir ».
Elle a l’âme inductrice. À l’image de la Lune qui inspire. Inspirée par son âme, elle écrit en secret.
Ce dont elle ne se vante pas non plus, bien que sa plume reconnaisse ne pas savoir ! Moins elle sait, plus elle écrit !
N’est-ce pas une des raisons de l’écriture : s’interroger sans fin. Quand elle trouve des réponses, elle ne le proclame pas dans la mesure où elles ne sont jamais acquises.
Dès lors, ce recommencement a quelque chose du jeu, d’un autre jeu : avec soi-même. Et ce jeu prend parfois des formes paradoxalement… démonstrative ! Elle y démontre qu’elle ne sait pas !
Elle gagne rarement.
Dans le social jeu de cartes, c’est un peu pour cela, mais beaucoup pour la camaraderie (ne soyons pas négative), qu’on aime l’avoir pour partenaire.
En dépit – ou à cause ? – de ses échecs, elle joue rigoureusement et avec détachement.
Dans quelles dimensions joue-t-elle ? pourrait-on se demander.
Certes, la question pourrait se poser pour tous les joueurs.
Écrivant le jour, elle ne sait pas.
Rêvant la nuit, elle sait.
Depuis de longues années, sa plume cherche un lien entre ses pensées diurnes et ses visions nocturnes.*
 

©Monique Thomassettie

© Monique Thomassettie, extrait de son recueil de contes Nom de Déesse, paru aux éditions M o n é v e i L en janvier 2010. Titre du conte : 2004. Conte : 2008.http://www.pandesmuses.fr/no11/mt-nomdedeesse-extrait
 

         
 
 

 

 

 

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4 juillet 2022 1 04 /07 /juillet /2022 06:31

Par l’entremise de Claude Luezior, que je remercie, j’ai la joie de vous présenter une nouvelle poète qui rejoint l’équipe de Couleurs Poésie : Monique Thomassettie. J’espère que vous lui réserverez un très bon accueil !

* * * *

 

 

Question de Jean Dornac «  Souhaitez-vous utiliser un pseudo pour la publication ? »

Réponse de Monique Thomassettie :
Je ne prends et n’ai jamais pris de pseudo.
À 76 ans, j’ai derrière moi plus de 80 livres, dont l’édition en 1994 de mes poèmes d’adolescence (écrits dès 1962).
C’est dire si je m’assume. En tant qu’écrivain. Et en tant que peintre, même si je ne peins plus depuis 2000 (un millier d’œuvres plastiques).
Et je tiens à mon nom, car écrire, dessiner et peindre, c’est tout ce que j’ai jamais su faire dans ma vie . Certes, j’ai fait aussi une enfant merveilleuse  ! Et, durant dix ans, j’ai été responsable d’une collection de Poésie. Entre autres choses.
En 2008, j’ai créé mes éditions MonéveiL. Tout en publiant aussi ailleurs.
Pour l’heure, je n’ai pas de poèmes inédits, car je viens de les publier !
Si j’ai choisi ce recueil de 2008, c’est qu’il m’a semblé une bonne présentation d’un aspect de moi-même, puisque c’est la première fois que je serai sur votre site. J’ai donc d’autres aspects.


Tableau de couverture :
Mer et lumière (huile), 1976

 

D’aile ferme et amène *


Encore et toujours
elle va sur les eaux vénusiennes
voilée d’embruns
chaussée d’écume
au fil ondoyant
d’une ellipse de lune
qui fait le tour du monde
puis poursuit sa montée

Au cœur du Carré de Pégase
elle l’attend
d’aile ferme
et amène

 


* Extraits de À l’entrelacement de ma Tempérance, 2008
Tableau (huile) : Pégase, fragment, 1990

 

 

©Monique Thomassettie


     
 
 

 

 

 

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