Rêve de petit rat
Une note de musique
Et le charme opéra.
C'est magique.
Dès les premiers pas
La danse
Commence
Avec des entrechats.
Le corps s'élance
Les sauts s'enchaînent
Le rythme est intense
La musique se déchaîne.
De volutes en arabesques
Le corps est en apesanteur
Aérien ou presque.
Il ne me manque qu'un admirateur.
Maintenant je suis au repos
J'attends toujours.
Ah ! voilà celui qu'il me faut.
Sera-t-il mon premier amour.
Etienne m'a envoyé cette magnifique carte de voeux pour l'année à venir ! Il m'a autorisé de la publier pour que toutes et tous vous puissiez en profiter !
De tout mon coeur, je le remercie pour sa générosité !
Est-ce les réminiscences
De ces veillées de mon adolescence
En groupe autour d’un feu de bois
Chantant et se réchauffant tout à la fois.
Je revoie ces flammes ondoyantes
Changeant de formes et de couleurs
Du rouge au jaune, incandescentes
C’était des instants de bonheur.
Est-ce de ces réminiscences d’hier
D’où vient mon obsession pour les courbes ondulantes
Pour leur façon de jouer avec la lumière
Traduisant une douceur bienveillante ?
J’ai instinctivement envie de m’y réchauffer le cœur
De m’y blottir, tel l’enfant que je fus
De m’y perdre, tel l’amant éperdu
En quête d’amour et de bonheur.
Flamme femme
Jusqu’au bout je t’aurais aimé
Jusqu’au bout tu m’auras consumé
Et pour mieux te garder
J’ai pris de l’argile et je t’ai sculpté
Toi ma femme flamme.
Est-ce la courte vie d'autrefois,
Une vie rude, vite fauchée
Par la maladie, par la violence...
Est-ce la mort dans la souffrance...
Comment ne pas se sentir apaisé,
Par l'autre vie, promise par la foi.
Quand personne ne maîtrise les éléments,
Quand chacun peut disparaître à tout moment
Victime de la fantaisie du destin
Qui frappe puissant et misérable
Les innocents comme les coupables,
Alors on s'en remet au divin.
Une éternité heureuse,
Voilà la recette miraculeuse
Pour apaiser tous les tourments
Pour faire peur aux méchants,
Car seule une vie exemplaire
Permet d'éviter l'enfer.
Cette vie post-mortem est de toutes les religions,
On y retrouve les morts d'avant,
On y attend les morts d'après.
Par la réincarnation ou la résurrection
Nous retournerons vers les vivants.
C'est un aller-retour, partez en paix.
L’amour ou le hasard nous a tiré du néant,
Personne n'en a de mauvais souvenirs.
Pourquoi alors une éternité hypothétique....
Ne serait-il pas plus simple et plus logique
D’accepter sans peur d'y revenir,
Comme tous les êtres du monde vivant...
Le salut d’Arlequin
Certes c’est peu de chose
Un geste de la main
Un mouvement de la tête
Et même si j’ose
Une question indiscrète
Qui derrière ce masque
Cache ses frasques ?
Je sens son regard perçant
L’ironie de son sourire
Mais je ne saurais dire
S’il est bienveillant.
Lui-même existe-t-il vraiment,
Sur ces jambes bien plantées,
Son buste cambré
S’évide subtilement
Et même, est-ce un mirage,
Je ne vois plus son visage.
Rassurez-vous, ce n’est rien,
Vous, vous allez bien
Arlequin n’est que la mise en scène
De la fantaisie d’Etienne
Ma belle inconnue
J’ai su que c’était toi
La première fois que je t’ai vu
Mon cœur était tout en émoi.
J’avais pris un peu de terre,
J’ai modelé des jambes de rêve,
En aveugle, j’ai travaillé sans trêve,
Inconscient de ce que j’allais faire.
Je voulais pour toi, une belle robe,
Soulevée par le vent, suggérant ta silhouette,
Découvrant un joli sourire fessier.
Voilà que peu à peu ton corps se dérobe,
Que s’est-il donc passé dans ma tête,
Pour que tu perdes la tienne, j’en suis stupéfié.
Ton écharpe a couvert ton visage,
De toi, je n’en saurais pas davantage.
Curieuse pulsion que la création,
Qui nous révèle notre subconscient.
Aller au-delà de nous-même, pure invention
Et pourtant tu es la a présent
Et quand je ne serais plus
Tu témoigneras de ce que je fus.
Et si la création était à l'esprit
Ce que son parfum est à la rose,
Une sublimation, une quintessence ?
Et si psychisme et physiologie
Étaient un continuum de la même essence,
Une chaîne unique, sans aucune pause ?
Et si l'intuition grecque de l'atome
Issu de l'espace infini, ce même atome
Se combinant indéfiniment, improbablement,
Du minéral au vivant,
Indifférent à la notion du temps
Avait fini par notre entendement,
A prendre conscience
De sa propre existence ?
Que l'homme soit l'aboutissement du créateur,
Ou, ait ressenti le besoin de cette présence,
Qu'importe des deux qui est l'auteur,
Seul compte, la quiétude de notre existence.
Alors la boucle est bouclée,
Notre éternité est assurée,
Rien ne se perd, rien ne se crée.
Nous reviendrons avec la rosée
Exhaler par osmose,
Le parfum des roses.
Dis-moi, tes cheveux noirs
Sont-ils niellés d’argent….
Ta peau blanc ivoire,
A-t-elle nargué le temps….
Tes joues sont-elles toujours fraîches…
Tes yeux d’un bleu violacé,
Enchâssés au-dessus de pommettes pêches,
Ont-ils gardé leur intensité….
Je me souviens de tes lèvres ourlées,
D’un beau rouge vermillon,
Pourquoi n’y ai-je jamais goûté,
Il était bien timide ce garçon…
Adolescent réservé et acnéen,
Tu me semblais trop fière et trop sérieuse,
Pour remarquer un médiocre lycéen,
Encore moins en tomber amoureuse.
N’as-tu jamais ressenti mon attente,
On dit les filles douées d’un sixième sens,
Celui par lequel elle pressente,
Celle à qui un garçon pense….
Pourtant tu es venu à la maison
M’apporter une jolie petite chatte blanche,
Entre elle et moi cela a été la passion,
Maman l’a chassée, ce n’est pas toujours dimanche….
Mais je n’ai pas su dévoiler mes sentiments,
Sauvegardant au fond de mon être romantique,
Un trésor préservé des injures du temps,
Un premier amour, un amour authentique.
Quarante après,
Qu’es-tu devenu Dominique…
Comment il se fait,
Que vive encore, cet amour platonique…
Cadeau de ce premier avril
Un bel après-midi chaud et ensoleillé.
Alors j’ai tout abandonné,
Plus tard de mes activités, je reprendrais le fil.
Dans mon sac j’ai mis un livre,
Mon carnet et un crayon.
J’ai laissé le confort douillet de la maison,
Au jardin, enfin, je me sens revivre.
Allez savoir pourquoi mes poésies
Eclosent avec les fleurs
Est-ce leurs couleurs
Qui m’ouvrent l’esprit,
Est-ce le chant des oiseaux
Qui me dicte les mots ?
Prodige de l’écriture
Mieux que la photo
Pour immortaliser un instantané,
Pour fixer cette pensée fugace…
Un enfant dans quelques années
En fera la lecture
Et ces quelques mots
Enjamberons le temps qui passe.
Nous ne sommes que les feuilles
De l’arbre de la vie
Qui renaissent à chaque printemps.
Inutile de porter le deuil,
Ces mots sont la trace de mon esprit
Qui s’est inscrit dans le temps…
Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...