© Photo J. Dornac : Madame Pasteur - Jean-Antoine Gros (Louvre)
Quel est donc le génial créateur
Qui, un jour, conçu et dessina
Le visage féminin ?
J’ai arpenté mille chemins
Pour saisir l’infini degré
Qui sépare le beau du sublime
Je parcours les astres à la recherche
Du ciseau, de la plume ou du pinceau
Qui créa l’ineffable liturgie de la beauté…
Une courbe, un galbe, un trait magique
Qui m’inspirent une ode adorable
Une bouche dessinée à l’amour
Qui fait mon doux tourment
Des yeux noisette ou de biche
Aux notes tendrement ondoyantes
Des cils tellement fins et longs
Qu’on s’y perdrait avec délectation
Et des regards si troublants
Qu’on s’y damnerait avec bonheur
Ô merveilleux ballet de prunelles
Si délicat et affolant !
Des cheveux de pure soie
En vagues longues et ondulées
Ou coupés, mais à jamais romantiques
Blonds ou bruns, châtains ou noirs
Ils sont gracieux voiles de constellations
Où l’on voudrait se noyer à jamais
Nez aquilin ou en trompette
Il fait mon bonheur par son charme
Toujours dessiné à l’eau de la tendresse
Ah, si le nez de Cléopâtre…
Disait Pascal, le pâtre des Pensées…
Ou encore les poètes extasiés
Petits mentons, tantôt volontaires
Ou délicieusement romantiques
Ils dessinent si fidèlement la nature
De la dame admirée ou désirée
Rendant fou de bonheur
Les êtres aimés
Et cette peau satinée
Si douce au toucher…
Ce parchemin aux fragrances
De bonheur infini
Signe avec élégance
L’éternelle séduction
De la divine féminité
© Jean Dornac
Paris, le 25 janvier 2010
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