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Lorsque mon regard
Parcourt les millénaires
Je vois des mares de sang
Des fleuves de larmes
Sang et larmes se diluent
Dans un océan de souffrances…
Je vois encore des montagnes
Faites d’orgueil et d’égoïsme
Leurs pieds monstrueux
Se nourrissent des vies versées
Plus loin, j’aperçois
L’assemblée des dieux
Dans un espace indéfini
Ces êtres mythiques
Inventés par la folie
De certains ambitieux
Ou conteurs fallacieux
Ils ricanent en se délectant
Du massacre des innocents
Ils se réjouissent…
Leurs paroles d’amour
S’abreuvent de crimes
Et de génocides
Commis en leurs noms…
Ô qu’ils sont ravis !
Leurs lois de toujours
Seules sont respectées
« Tout ce qui vit, doit souffrir »
« Tout ce qui naît, doit mourir »
Pourtant, très loin,
Au-delà du visible
J’entends comme
Une musique céleste
Qui dit que l’Amour existe
Son aura ne touche
Que quelques cœurs
Mais en eux
L’espoir demeure
Mystère et espoir
D’un troublant Univers
© Jean Dornac
Paris, le 18 décembre 2010
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