© Ali Dilem
Dieu le Père s’impatiente, grognon.
De nouveau, il pose la terrible question.
Pressons, qui d’entre vous a joué au chimiste ?
Timidement, une voix s’élève, c’est moi dit le Christ.
Penaud, il baisse la tête, regarde ses pieds.
Dieu le Père hausse les épaules, découragé.
Comment, c’est toi mon fils, le fils de Dieu,
A ton âge toujours à faire le facétieux.
Inconscient, j’ai un nouveau Big Bang sur les bras.
Ce n’est pas toi, bien sûr, qui va démêler ce fatras.
En plus, comme d’habitude, il va falloir gérer la vie.
Qui va s’en donner à cœur joie, pleine de fantaisie.
Tu vas voir qu’elle nous pondra un nouvel homme,
Un gourmand, un croqueur de pomme.
Je sais que cela pourrait être pire,
Et que l’homme n’est pas un aussi triste sire.
Je m’inquiète pour ce gamin,
Qui malgré tout sait tendre la main.
Il est querelleur et batailleur,
Mais je crois que vaste est son cœur.
Tête folle, il reste libre de ses choix.
Finalement, elle n’est pas si lourde notre croix.
« Finalement, cela vaut bien une croix »
Allez, advienne que pourra, laissons le agir.
Quand à toi, files chez ta mère te repentir.
© Beatrice Pailler
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits