© Salvatore Gucciardo
Dédié à IRIS1910
«Faite pétrir ces mots
Sans sel et sans eau
Nul n’est de trop
Nul ne sonne faux.
Crins lisses ou frisés
A voix basse lisez
Cœurs sensibles, avisés
Sur la rime, miser. »
Mon frère regarde
Ma sœur s’attarde
Mon ami attend
Je m’accroche au vent.
Son frère amasse
Sa sœur ramasse
Ses amis entassent
Lui se prélasse.
Moi
Je cède mon regard
Je ne suis pas avare
Sans cesse en retard
Je sais tout de la gare.
Lui
A ses beaux bazars
Où tonnent les foulards
Jadis le maquisard
Qui défiait Richard.
Moi
Ce vieux misérable
Assis sur du sable
Sans assiette, sans table
Je reste un irritable.
Lui
Conteur de fables
En cuire son cartable
Pour les siens solvable
Pour les miens, décevable.
Moi
Comme jadis papa
Sans être un cas
Vie de chien, de rat
Je sais ce qui ne va pas.
© Mouloudi Mustapha
Alger le 17/03/2012
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