© Paul Cézanne
Au profond du vallon boisé,
L’ancienne ferme inhabitée
N’est plus que plaie à ciel ouvert,
Gravats et pans de murs en ruines.
Le chemin qui la caressait,
Inutile et désespéré,
Se perd dans les taillis hirsutes.
La grange et l’étable esseulée
Retrouvent la terre battue.
A la paroi de la cuisine,
Un évier reste bouche bée,
Et le robinet déchaussé
Lance des appels métalliques
Au disque solaire impassible.
En contrebas le ruisseau coule,
Attentif au seul chant de source,
Et le talus déjà s’apprête
A s’étoiler de tussilages.
© Luce Péclard
21.2.2011
(INÉDIT)
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