L’existence est une étreinte
une oeuvre de faussaire
une illusion qui sans relâche
dévore l’apprentissage de nos pas
et prépare notre chute…
Intraduisible passage…
…. machiavélique tragédie…
… mais les mots… les mots
portent notre mémoire
au dessus de ce cadran
incontournable et fou…
Mots de notre aventure
compagnons de voyages
boussoles inutiles
de l’impénétrable secret
je rêve de vous écrire
plus grands que le jour
plus forts que la souffrance…
Mots admirables
devant lesquels
la Vieille Edentée
à la Faux menaçante
s’agenouille en silence
posant ses mains poreuses
sur l’abîme de ses yeux…
Je rêve de mots
aux ailes de prière
à la voix d’espérance
car les mots
apaisent mes blessures
s’infiltrent dans ma chair
creusent en moi
le hasard et l’éphémère
roulent sur mes livres
jaillissent de ma plume
et métamorphosent
ces traces dérisoires
en appels sublimes
lorsque l’encrier
verse dans le soir
l’arc en ciel de mon sang…
© Victor Varjac
Antibes, le 2 juin 2001
Extrait du recueil « Le Dragon de Poussière » aux éditions
MELIS
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits