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Amis… vous qui passez
près de ma tombe ouverte
à l’heure incertaine
où les ombres en s’étirant
deviennent des visages
où le vent n’essuie plus
la lumière posée sur les murs
écoutez les soupirs
du ciel qui vous regarde…
Je suis la bouche
de l’espace infini
et l’aiguille de l’heure…
Je suis le soir qui s’allume
et le jour tout neuf
qui raconte le paysage
mais aussi
l’illusion tranquille
d’une matière vive
qui égare vos yeux
en effaçant vos pas…
Je suis le souvenir
suspendu à la pierre
des chemins empruntés
par le rêve de l’homme…
Je suis le sang
de l’œuvre
insolente et périssable
que vous entreprenez…
Hommes lents et fragiles
entre la lune et le soleil
vous ne laisserez jamais
que la trace d’une ombre
sur une roche usée…
… Mais je demeure en vous
comme le grain de sable
solitaire et minuscule
que nul ne peut traverser…
© Victor Varjac
Antibes, le 26 novembre 1999
Extrait du recueil « l’Homme Imaginaire » aux éditions
MELIS
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