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1986 © Monique Thomassettie
Huile sur toile - Reproduit aussi ailleurs.
! PRÉCAUTION ORATOIRE :
aucune considération politique dans mon texte de 2019 !
PROPRIÉTÉ PRIVÉE : matérielle ET intellectuelle
Une question m’est revenue, celle du « partage » littéraire.
L’usage benoît de ce mot a le don d’éveiller ma méfiance.
Et quand ma méfiance est éveillée, ce n’est jamais à tort, en tout cas c’est souvent à raison.
N’est-il pas hypocrite et facile de décréter que des écrits dont certain(e)s font plus que s’inspirer sont gracieusement offerts et partagés par leur auteur ?!
Si l’on me vole un bijou (c’est un exemple, car je n’en porte pas), le voleur ou la voleuse pourraient ainsi dire que je l’ai partagé ! Ils peuvent alors arborer fièrement le bijou et en être félicité(e)s.
C’est un communisme (une mise en commun) intellectuel qui envoie les plagié(e)s au goulag de la non reconnaissance.
Et des chœurs, tout aussi benoîts, ânonnent la bouche en cul de poule une litanie à la gloire de ce n’importe quoi.
Et, du temps de Rimbaud, aurait-il été possible ou seulement imaginable de donner « Le Bateau ivre » comme plus que modèle ?
Arthur aurait pris son épée pour pourfendre cet enfer pavé de benoîtes intentions.
Autre chose, des thèmes proposés à des auteurs dans le cadre d’une revue. Mais je pense que mon propos est clair. Que ceux qui ont des oreilles entendent.
©Monique Thomassettie
20 mai 2019
Publié dans mon Intuition Tome IX et sur mon site.
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