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Réfugiés espagnols sur les routes de l'exil. © Crédit photo : ARCHIVES SUD OUEST Georges BERNI
Par toutes les bouches de l'éphémère
nous partirons vers l'inouï
Ici, tout est visqueux, glissant, mouillé
Rien de sûr, de balisé
les pierres sont hors saison
mêmes les arbres se défilent
On ne sait si l'on avance
ou si c'est la route qui fuit
Lentement on s'enfonce dans l'obscur :
grotte néolithique de l'esprit
Une goutte millénaire s’apprête à tomber
et ancrer sa présence de bougie
Et soudain, un oiseau, d'un seul coup d'aile
sans un cri fait vaciller la solitude
Alors revient ce chant de l'aïeule émigrée :
« Nous partirons avant d'oublier le chemin
rempli de silences comme un grand puits
un puits qui cherche un coin de ciel
Nous partirons, heureux et calmes
Roulotte sauvage
Nous partirons à la rencontre du miel
des abeilles de Dieu »
« Sortirem aban d'olvidar el cami
ple de silenci com un gran pou
un pou buscant un raco de cel
Sortirem contents i tranquils
Caravana salvatge
Sortirem per trobar la mel
abelles de Deu »
© Jeanne CHAMPEL GRENIER
Extrait du recueil ''Racines vagabondes’'-2023
Chant Catalan de liberté
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