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Le pire de l’ennui
est certainement la honte qu’il suscite.
La vie serait par nature
riche d’innombrables bonheurs et malheurs.
On ne cesse de le proclamer.
Honte à celui
qui prétend souffrir d’ennui…
Il se verra, tel le lépreux,
banni du monde des vivants.
Mais soyons honnêtes,
qui n’a pas connu,
parfois dès son enfance,
l’étirement douloureux et infini du temps ?
Et de se demander soudain
pourquoi ici, pour quoi faire ?
Pour l’oeuvre à accomplir,
pour l’amour donné et reçu,
pour les enfants, à naître… ?
Pas toujours facile d’échapper
à la sournoise attraction du vide.
De quoi est-on alors coupable,
si ce n’est de s’être trop penché
à la fenêtre de la vie
au risque de tomber…
dans le vide.
©Kathleen HYDEN-DAVID
Extrait de « Les mots du regard » Éditions Paroles & Poésie - Collection de l’Eglantier
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