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Au loin, dans la déperdition des cieux
tous les astres s'amenuisent
Sur terre s'amoncellent les cendres
et au coin vivant des derniers fruits
s'éteignent les ors, émeraudes et rubis
Le vent, lui, joue de ferveur
à disperser brumes et brouillards
véritables mousses d'après lessive
qui noie les cœurs des fleurs
On croit en la moindre trêve
sorte de long arrêt sur image
accalmie de douleur et de fièvre
alors que la terre est en nage
Et puis, le temps déborde
Il pleut, comme de bien entendu
à petits crépitements au début
et puis à nouveau de longues cordes
Tous les chemins perdent la foi
en Rome, en l'avenir, en la lumière
Plein d'âmes tombées aux puits du silence
Il semble que l'on veuille noyer
la prégnante trace des hommes
Seule gagnante qui court gaie, jeune et verte
la rivière qui va vers les bras de la mer
Y aurait-il une raison à toutes ces pluies
qui nous font oublier de la paix le fruit ?
Au loin dans la déperdition des cieux
tous les astres s'amenuisent
Quelle lumière devraient déclencher les dieux
pour que d'amour la terre s'électrise ?
© Jeanne CHAMPEL GRENIER
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