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Des guerriers sans visage
ont blessé la pierre de notre mémoire
et l’encre sombre de l’injure
a défiguré les façades.
Mais le sang des pierres
n’a jamais donné à boire aux assoiffés.
Quand la colère abandonne les mots
et que la force du geste
ne connaît plus de limite,
la souffrance étend son territoire
et la désolation s’installe.
Qui croyait trouver ressources dans la destruction
ne trouvera que terres asséchées, sources taries.
Soulager la souffrance par la violence
est un vieux mythe dont l’Histoire
n’a cessé de montrer les limites.
Quand brûlent les richesses,
le pauvre reste pauvre.
Alors que peut-on espérer
si ce n’est que raison et humanité
inspirent ceux que nous choisissons pour guides.
©Kathleen HYDEN-DAVID
Extrait de « Les mots du regard » Éditions Paroles & poésie – Collection de l’Eglantier
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