Des parfums d’humus et de lichens,
D’odeurs de branches finissantes
Et de feuilles froissées,
La forêt accompagne tes pas
Quand tu vas
Dans le vertige de l’air
Avec la mort familière
Pendue à ton épaule.
Alors tu n’entends plus ma main.
La lumière glisse
A l’ombre des fougères,
Et sous les chênes
Où murmurent les fées.
Mais nul n’osera t’enfermer
Dans ces envoûtements
Ni la mandragore
Ni la salamandre d’or,
Quant dut tressailles
Tout entier oublieux du monde
Pour un éclair d’acier,
Pour un frémissement
D’aile qui s’abat
Dans le linceul de l’aube.
©Denise Bernhardt
Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.
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