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à Claude Converset
Jamais le Temps
ne se repose…
Aucune beauté
ne captive son oeil
La grande marche humaine
le laisse indifférent
et l’amour lui-même
n’altère pas sa course…
Il est ce mouvement
éternel et tragique
qui invente les jours
sans jamais se lasser…
Cette « Roue Mystérieuse »
prolonge le chemin
et tous les atomes
de l’univers
comme des naufragés
suivent le cours
de la rivière
jusqu’aux chutes brutales
qui brisent leur destinée…
Pourquoi cette aventure
admirable et magique
devrait-elle expirer
dans cet étroit passage
où la flamme du sang
cède à la cendre grise ?…
Mes paroles se perdent
dans le jeu du décor
et pour toute réponse
la nuit m’enveloppe
de sa longue cape noire
bâillonnant mes questions
étourdissant mon angoisse…
La ténèbre ressemble
à ce labyrinthe fou
aux sentiers infinis
toujours en devenir
qui se croisent… se combattent
ou s’éloignent…
Si mon corps tourne
dans ce lieu machiavélique
mon esprit demeure
au-delà de ce piège
cette étoile polaire
qui désigne du doigt
ces dieux invisibles
ces dieux tout puissants
que l’on prie à genoux
mais qui n’existent pas !…
Alors d’où vient ce Temps
cruel et despotique
ce Temps qui tue la Vie
sous les crocs des pendules ?…
© Victor Varjac
Antibes, 1er novembre 2011
Extrait du recueil « Les fiançailles de l’aube » aux éditions Chemins de Plume
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