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De Delpht et d’ailleurs
Au temps où Hérédia situe ses Conquérants
En ces siècles mouvants découvreurs d'infinis...
Tout cernés par les eaux, il est de vieux pays
Où naquirent des peintres qu'on appelle Vermeer
Da Vinci, El Greco... tous Amoureux du beau
Il règne sur leurs murs une cartographie
Représentant les voies du commerce par mer
Car ces pays curieux furent vite vainqueurs
Des routes de la soie, des îles étrangères...
Les peintres nous invitent à ce partage intime
De grâce et de silence traversés de lumière
Qui éclairent le bois sous des vernis infimes
Vermeer a préparé et pilé ses pigments :
Terre de sienne et or, turquoise ou indigo
Pour peaufiner sans fin l'univers hollandais
Avec ce ''sfumato'' caressant l'air ambiant
Qui apporte aux portraits une note sacrée
Ah ! cette ombre qui vient velouter les tableaux !
Ainsi nous voyageons dans les siècles passés
Rien ne nous est caché du commerce des mondes
Au milieu des bateaux approchant ''Cipango''
Partis chercher du thé, du poivre, des aiguières
Se glisse le vaisseau de femmes brunes, blondes
Il passe sous nos yeux comme ardente prière
Nourrie de ces chefs d'oeuvre qui allument le rêve
Madones d'El Greco, Da Vinci- La Joconde ;
Une Dame à l'hermine, de Vermeer- La laitière…
Aucun de ces visages ne sacre le passé
Chacun nous suit des yeux, réanime l'instant
Femmes, elles existent sans la marque des siècles
Sans aucune violence et sans vulgarité
Hommes, lorsque l'instinct de possession vous mine
Lisez en leur regard la paix qui les anime :
Féminité tranquille, la beauté pour message
Ces femmes sont passeurs de toute éternité
En leur vaisseau l'Amour traversera les âges
©Jeanne CHAMPEL GRENIER
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