Quand je n’aurai plus
l’âge de courir
à la rencontre
des pays de la terre…
mes yeux… mes yeux
grands ouverts
voyageront pour moi
à cheval
sur le dos des saisons
aux visages changeants…
Les oiseaux m’apprendront
les secrets de la nature
enfermés
dans des rouleaux
de ciel
et je retrouverai
cette écriture magique
dans la transhumance
des jours
et la joie des collines…
Tous ces ailleurs
autour de moi
sont des murmures…
… des chants… des prières
autant d’appels
qui découvrent
un espace nouveau
sous le plancher
trop étroit
de ma cage mortelle…
Tel un prisonnier
j’écope
le sable des secondes
qui m’envahit
et me leste
et cherche à m’emporter
dans un monde
où l’espoir n’est plus
qu'une route oubliée…
Je ne renonce pas
car de joie vivre
vivre le visible
quotidien de matière
sans ignorer
que l’invisible commence
dans l’oeil cristallin
des miroirs…
© Victor Varjac
Antibes, 25 novembre 2012
Extrait du recueil « Les fiançailles de l’aube » aux éditions Chemins de Plume
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