/image%2F0992079%2F20210117%2Fob_7bb358_nazea.jpg)
5 février
Les humains vacillants comptent sur une escorte.
Ils la trouvent parfois hélas chez les démons
Et, même consentants, parmi cette cohorte,
Invoquent le secours de religieux sermons.
6 février
Quand j’ai soif de secours, il se matérialise :
Un arbre me captive, où quelque oiseau fervent
M’offre sa farandole, ourle une vocalise
Dans l’étoffe de l’air ondulé sous le vent.
7 février
D’universelle ampleur, l’étoffe sans couture
S’ajuste à tous les lieux, aux formes du vivant.
C’est une aile battante, une fluide sculpture
Que ne troue aucun dard, derrière ni devant !
8 février
Un dard est un trait d’ombre, une flèche mortelle
A retourner de suite à son expéditeur.
Sans peur, avec adresse, ainsi l’on démantèle
Tout plan prémédité, tout assaut destructeur.
A suivre…
© Luce Péclard
Extrait du recueil de Luce Péclard, « LE GUÉ DES JOURS » aux éditions du Madrier
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits