
Le monde est à l'envers, le monde va de travers, le monde est fou, fou à lier les ailes du condor, à crever les yeux des arbres, à démantibuler les forêts, à détériorer la terre et l'eau et l'air et les fruits et les légumes et les abeilles. Pardon alouette de t'avoir tant plumée. Il est grand temps de larguer la peur, la corruption, l'indifférence, la haine et la cruauté. Il est temps de rallumer les étoiles, de voir refleurir les bleuets avec les coquelicots.
Que l'homme à l'homme enfin soit doux.
L'heure est venue de chatouiller le violon, de violoniser la vie, de fleurir le goudron, la pierre et le fusil, de chouchouter en nous l'amour de la paix durable, de crier haut et fort notre désir de vivre ensemble, avec le rire comme liant, ce rire qui désarme et fortifie, apaise les tensions. Rions pour nous, rions pour l'autre, rions pour le monde et les étoiles, rions pour qu'éclatent de joie les bourgeons de l'espoir.
Malgré tout, la vie est belle. Choyons-la de tout notre coeur, comme un enfant, une fleur fragile, un petit arbre. Et puis choyons-nous les uns les autres pour que la vie soit plus belle, plus lumineuse, plus paisible...
et le monde est beau...