
Le soleil mord le ciel
D’un sursaut pourpre.
Le jour s’aplatit.
La lumière s’effiloche.
Au fil de la fenêtre,
Un reflet attend ;
Reflet du soir
Au fil du visage.
Une aile tremble,
Au chevet des lampes.
Au chevet du visage
Le soir s’est posé.
Le carreau s’amincit.
Visage mordu,
Sur la saignée du soir
La lumière
Se signe d’un trait pourpre.
* * *
À son heure la porte s’ouvre,
Sur la table des saisons une aube de lampes.
Dans l’évier tombe un rire.
L’eau éclate le grès,
Entame un silence,
Comme l’on débute un chant.
Teint du suint des ans,
Le jour abattu ceint la toile.
Sur la table des saisons, le pain du soir.
©Béatrice Pailler
Revue Traversées N°88
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