
Nous sommes
ce que nous vivons…
nos actes et nos paroles
glissent comme la lumière
sur le satin des jours…
nous n’échappons
à aucune seconde
et l’exil commence
avec le premier cri…
L’homme n’est qu’un gibier
que la mort pourchasse !
Ah ! L’innocence
et sa chevelure
où poussent les serpents !
L’existence ressemble davantage
à la grimace d’un mensonge
qu’au murmure des sirènes !
Quoi ? Mais de quelle ivresse
de quel chant
parlez-vous ?
Aveugles et condamnés
nous grandissons
dans le froid de la pierre
tandis que notre corps
avide et prisonnier
s’estompe sur le crâne
chauve du gouffre !
Nous sommes la chute
et l’infini de l’abîme
car nous portons l’univers
et la magie des mondes
mais nous ne sommes rien !
© Victor Varjac
Le Vauban, juin 1999
Extrait du recueil « Le chemin des rêves » aux éditions Chemins de Plume
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