
Naître,
affirmer n’être qu’un être à penser que je suis
après avoir passé plusieurs dizaines de printemps,
tantôt à savourer mon bonheur,
de préférence en tenue d’été,
tantôt à panser mes blessures
sans jamais rien laisser paraître.
N’être qu’un être
avec être pour tout avoir,
mais aussi tellement d’espoirs.
être celui qui se vit revivre
et retourner sa dernière heure en poussière
à tant de reprises
que sa mémoire, à nouveau effacée,
redevient l’angle mort
auquel il doit une fois de plus son salut,
soutenant sans relâche et presque depuis toujours
n’y être pour rien
si quelqu’un d’autre,
éternellement attaché à ses pas,
lui remet sans arrêt le pied à l’étrier.
©Michel Duprez
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