
Dans les ténèbres de mes angoisses
Je vous appelle, vous que j’ai aimés
Vous sur qui mon cœur se reposait
La vie, sans compassion
Vous a arraché à mon amour
A l’amour sans nuages…
Pour aimer encore
Il faut que je combatte
Mon double en moi
Qui ne veut que hurler
Que montrer le poing
Contre le ciel indifférent
J’ai vu les cieux s’ouvrir lors d’un songe
Ceux qui l’habitaient,
En nous regardant
Etaient triste ou pleuraient
Et, au centre, de l’intense lumière
S’échappait un flot humide et amer…
J’ai vu un autre soir
S’ouvrir le sol sur l’enfer
Là, contemplant
La brutalité stupide
Des humains ivres de pouvoir
Les démons et leurs chefs riaient à la folie !
Ils se frottaient les mains
Voyant des rois, des présidents
Des évêques et des cardinaux
Qui bientôt allaient les rejoindre
Pour un feu sans flamme
Qui brûle les cœurs à l’infini
Il n’y avait pas que des puissants
Des gens qu’on dit « petits »
Allaient aussi être cueillis
A cause de leurs médisances
Des mensonges sans nombre
Des jalousies parfois criminelles
Mais le plus grand nombre
Sans le savoir encore
Allait rejoindre les ténèbres
Surtout à cause de l’argent
Adoré comme étant l’unique Dieu
Celui qui autorise tous les crimes…
Effrayé, malheureux, angoissé
Je me réveillais enfin
Ne sachant si j’avais rêvé
Ou si j’avais eu le droit de voir
Pour savoir et le dire
Dans mes mots avec cœur…
©Jean Dornac
Lannion, le 1er juillet 2019
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