
Poème à Andrée…
Je ne l’ai jamais rencontrée
Et pourtant, elle a réussi à me troubler.
J’ai vu son visage sur un mur
Certes virtuel mais très fréquenté
Elle a du charme, c’est sûr
Et sans doute un humour ensoleillé
Nous sommes de la même planète
Mais pas du même pays
Une chance nous parlons le même dialecte
Un bon français de là-bas et d’ici
Elle est femme
Je suis homme
Rien de plus beau en somme
D’évidence elle est une Dame
Seule sur le bateau ivre qu’est la terre
L’amour lui a été volé par la vie
Seul, moi aussi, tout espérance perdue
Il m’arrive de faire des rêves indus…
A quoi sert d’être poète
Si pour soi on ne peut plus rêver ?
A quoi sert d’être né homme
Si la santé n’est plus bonne ?
Reste, comme toujours, le parfum du désir
Les rêves insensés et l’écho de beaux sourires…
La vie passe comme le soleil derrière les nuages
Elle laisse une trace en dépit de l’âge…
Ce soleil que nous sommes parfois
Se dédouble, comme si nous avions encore la foi !
Trop éloignés pour une rencontre
Il faut de plus se battre contre la montre…
Reste le rêve d’un moment intense
Les désirs qui s’éveillent avec les sens
Et le plaisir de croiser sa route
Au détours du mur et sans les doutes
Et de lire ses belles et douces pensées
Qu’elle affiche comme un soleil d’été
©Jean Dornac
Lannion, le 7 mai 2019
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits