7 septembre 2018
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à Jean DORNAC
Disons que, pour nous,
la poésie, c’est comme une fleur.
Ça commence par une toute petite graine.
On lui propose un peu de terre
en précisant bien, pour la rassurer,
qu’elle aura toujours le champ libre.
Elle accepte et grandit peu à peu,
partageant avec nous son parfum
et ses couleurs tellement diversifiées.
Comme une fleur, aussi,
un jour, hélas, elle se fane,
elle finit par nous manquer terriblement,
on ferait tout pour qu’elle revienne
et, quand la chance, enfin, de nouveau nous sourit,
quelqu’un se souvient de ses racines,
son corps entier reprend vigueur,
ses feuilles reverdissent
et la regarder fleurir redevient un plaisir.
D’autres, au contraire, émettront l’hypothèse un peu folle
que la poésie, c’est n’importe quoi
qui devient quelque chose
aspirant de tout son être
qu’un trait de plume inspiré par la vie
nous traverse l’esprit
et qu’on réussisse à l’agripper
juste avant qu’il s’efface
en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire.
Or, à mon humble avis,
la poésie, c’est tout.
Tout, sauf une chose.
Seulement voilà,
personne ici n’est sûr de rien et,
du coup,
seule la poésie sait.
©Michel Duprez
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