3 mars 2018
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Quand s’efface la servitude du jour, au soleil déclinant, le jardin se dénude, les calices offerts chantent et le vent mécréant sème sa folie.
Ressac flamboyant, les parfums fouettent la nue, déposent aux joues des nuées leurs miels musqués. Colonisant les massifs, le crépuscule rôde. Les mauves pâlissent en roses fruités. Ici, aux tapis des pelouses, une teinte bleue étourdie volette. Le vent forcit. Le jour faiblit. Assourdie, elle vire violette.
Au brasier du couchant, le ciel couve ses derniers feux. La lune couronne la nuit. Alors, seulement, s’époumonent aux cols des calices, les corolles sanguines.
©Béatrice Pailler
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