18 décembre 2016
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Gustav Klimt
Elle m’a pris par le bras et me parla en ami,
Ensuite, elle décolla le clou de ses ennuis,
Elle m’a ouvert son cœur pour laisser ruisseler
Ses sueurs de noirceur qui m’ont fait secouer ;
Elle a attaché ses yeux au milieu de mon front,
Comme pour faire un adieu à tout ce qui parait bon,
Elle sortait de sa bouche des mots à teinte sèche,
Qu’elle retirait par couche de son espace rêche ;
Les traits de sa beauté ont fissuré mon cœur,
Elle manquait de santé, comme une fanée fleur,
Isolée dans son monde au milieu de ses proches,
Son recouvrant climat lui redoutait approche ;
Dans la mélancolie, elle noyait son esprit,
Chargé de nostalgie, qui lui refuse l’oubli,
Elle a fait de la tristesse une enveloppe de vie,
Qui souvent la caresse sans germer son avis ;
Elle a vécu lugubre au milieu de ses ruines,
À elle manque le calibre qui modifie la mine,
J’ai cherché dans ses yeux la serrure du portail,
Agrippée à mon regard, elle vit le gouvernail ;
J’ai allumé un feu au lourd épouvantail,
J’ai ressenti son cœur se remettre au travail,
Je l’ai prise silencieuse sur mon épaule mouillée,
Par ses muettes larmes qu’elle voulait me cacher,
Elle s’est blottie à moi en me serrant la taille,
Sa bouche manquait de voix au nid de mon oreille,
Elle tremblotait d’envie et du manque d’amitié,
Ses lèvres trouvèrent chemin des sourires oubliés ;
Elle parla à mon cou pour masquer son appel
De timide du moment, aux désirs retrouvés,
Elle m’a dit du regard qu’elle quitte cette citadelle,
Aux vastes loges de tristesse et d’incommodité.
Elle largua son passé qui l’avait asphyxiée,
Dans une sueur brûlante qui lui mouillait le corps,
Tel un volcan bouillant, je voyais les fumées,
De ses larves invisibles flotter dans les remords ;
Elle m’a ouvert son cœur à la page du plaisir,
Comme pour régler son heure aux strophes du désir,
Elle essuya ses larmes dans des sourires timides,
Ensuite, elle a chassé les stigmates de son vide ;
Elle a vécu lugubre quelques années de sa vie,
En se pliant aux lois qui étouffent les envies,
Elle attendait durant une espérée venue,
Et, cette rencontre imprévue l’a enfin secourue.
©Salah BEKKA. Auteur
Fleurs, Épines et Frissons…
Paru au : LES ÉDITIONS DU NET
92150 Suresnes France
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