24 août 2015
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Louis Janmot (MBA Lyon) – Photo J.Dornac©
À ceux qui ont frôlé la mort
Au haut d’une montagne je croise, dévisage et toise la mort.
Dans un silence nuageux, des anges et leurs lyres m’accostent.
Je dirais qu’un esprit céleste à mes côtés s’annonce et se poste.
Tout me paraît divin et pur, mon âme veille, je prie sans effort.
Au haut d’une montagne je la rencontre loin des mortels.
Dans un silence de défunt, un rameau en main je la visionne.
Je dirais que tous les plaisirs euphoriques m’abandonnent.
Tout me paraît morne, sans désir est ce néant universel.
Au haut d’une montagne je sens et vois flotter mon corps.
Dans un silence de tombeau, j’écris des vers mélancoliques.
Je dirais que ça me plaît, cette solitude brumeuse et cosmique.
Tout me paraît rêveur, très pur et je vois tout en technicolor.
Au haut d’une montagne elle se fait voir accoutrée de sa toge.
Dans un silence sans expression, serpe en main elle m’aborde.
Je dirais que mon âme d’un coup se réveille, tout s’accorde.
Tout me paraît réel... va-t’en ! J’esquive tes rets... je les déloge.
Installe-toi ailleurs !
©Nancy Turnier-Férère
(Chants de Rêves Cris d’Espoir 2012)
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