10 juillet 2015
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Une île, encore une île, ô Mer !
Si tu pouvais jamais fixer
à ce coquillage qui chante
mon souci d'évadé,
je t'épargnerais pour toujours
les mots de l'Agonie,
les mots de mes départs.
Miroir, mirage, envol des vagues ;
toujours tourner la grande roue,
la barre ou le disque du ciel
et taire un cri d'enfant gâté
dessous la terre solitaire,
boire le feu de tes entrailles
où se consument les regrets
et lever mon verre d'eau vive
à la santé de l'insatiable !
Amour amer, ah ! Mer mélanc-
ô liquéfiante raison d'être
quand les amarres sont larguées
à la vitesse du sang neuf,
dans les coursives de ton corps,
les mêmes mots toujours s'étranglent
et rêvent d'accéder au jour.
©Michel Duprez
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