9 janvier 2015
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C’est un poème,
Le poème de tous mes poèmes,
Celui qui me fait pleurer,
Qui me comble de bonheur,
M’envahit, me libère,
M’ouvre les yeux, me surprend,
M’inquiète ou me rassure.
Mon poème,
Flèche, oiseau, caresse, ogive nucléaire,
Cri, silence, murmure,
Ciel, soleil, nuit, mer, lune,
Profond vertige, incroyable harmonie.
Le poème de tous mes poèmes,
Gonflé d’amour, serti d’humour,
Affreusement beau
Et tellement vrai
Qu’on pourrait presque le toucher,
L’entendre quand il rit, prie ou gémit,
Le voir rougir, pâlir, venir au monde,
Détaler comme un lapin
Au son du corps, mon corps,
Le cauchemar de ses nuits.
Il est sur le bout de ma langue
Depuis que je suis né,
Et il y restera,
Car ce poème-là,
C’est mon sang, mon cœur, mon âme ;
On aura beau dire et beau faire,
Nul ne pourra jamais l’apprivoiser,
Même pas moi !
© Michel Duprez
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