19 septembre 2014
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dédié a mon frère Athanse vantchev de Tracy
et mon grand ami Jean Dornac
Je plie, pour tout dire
Sur la forêt, sur la plaine
Sur ces mots qui vont finir
Par endurcir les veines.
Je plie, pour tout dire
Sur le vil, sur l’imposteur
Qui jouit en faisant souffrir
Pères, mères, frères et sœurs.
Que le soleil brille
Eclatant, si haut s’élève
Que faire d’une béquille
Quand on a plus de rêve ?
Je plie, non pour voir
J’ai vu, vécu et connu
Dans ces longs couloirs
Comment on bafoue la vertu.
Que l’étoile s’impose
A l’éclipse qui s’endort
Quand deux doigts s’opposent
Pourquoi parler d’or ?
Je plie, ce qui reste à plier
Même le teint de la chaleur
A toi, un jour je me suis lié
Aujourd’hui, tu me fais peur.
Que les astres, les météores
Continuent leur chemin
A quoi sert-il un port
Quand le quai est en foin ?
Je plie, soupirs et cris
La tombe garde son confort
Qui grince toute sa vie
Comment sera-t-elle sa mort ?
Que le grand devienne petit
Sous l’ère de l’ignorance,
Devant le silence l’oubli
Il n’y a plus de constances.
Je plie, calme, sans haine
La Kahina n’avait pas de fort
Sur cette terre jadis saine
J’espère atteindre l’aurore.
Que les autres, toi et lui
Mains mises sur le festin
Distillent la couleur du bruit
Pourquoi cracher sur le destin ?
Je plie ce que disait l’ancien
De l’autre côté de la frontière
Khattabi est bien un des miens
Que dieu reçoive mes prières.
Que le jour s’allonge
Tout beau, émerveille
La vie n’est pas un songe
L’âme est une merveille.
Le regard ne coûte rien
La tendresse suit la foi
Le sourire issu du bien
Fait revivre même le bois.
© Mouloudi Mustapha
Laghouat le 24/08/2014
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