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26 septembre 2021 7 26 /09 /septembre /2021 06:42


 

J’ai beaucoup voyagé sur la planète, et sans cesse arrivaient d’autres astéroïdes de glace, pareils au mien. Tant et si bien qu’apparurent des lacs, des mers, des océans. Avec l’aide de mes amies gouttes, nous avons modifié le paysage, creusant des rivières de plus en plus larges, des mers et des océans de plus en plus vastes. Et la terre se froissait et faisait surgir de splendides montagnes, et nous y dessinions des vallées. Ils nomment ce phénomène érosion. Ce n’est qu’un mot, j’aime mieux dessiner que parler.


En rejoignant l’océan, je me laisse flotter tranquillement, prenant un peu de repos, en attendant que le soleil réchauffe mon corps et me transforme en gaz. C’est ainsi que je peux me rendre invisible et légère comme l’air. Ils appellent ça l’évaporation. Ce n’est qu’un mot, ce qui me plait avant tout, c’est disparaître et changer de corps. Ainsi va ma vie, entre ciel et terre : m’envoler, rêver, chuter, dessiner, m’envoler, rêver, chuter, dessiner... C’est ma destinée.


Dans les nuages où je me réfugie, on voit parfois passer des éclairs fracassants. Quel bruit! Certains disent que c’est ainsi que s’est produit le miracle, d’autres prétendent que ce fut plutôt grâce aux volcans qui font bouillir le fond des mers. Qu’est-ce que j’en sais ?! Néanmoins, un beau jour, flottant dans l’océan, je tombe nez à nez avec une chose étonnante et minuscule, plus petite que moi, c’est vous dire. Ils les appellent bactéries, nous, on ne les appelle pas, on les regarde et on s’émerveille. Elles passent leur temps à s’agiter et à se diviser en deux, pour donner naissance à des petites sœurs jumelles qui s’agitent et se divisent à leur tour. Elles se sont tant et tellement divisées que bien vite, il fut impossible de les compter. Non contentes de se reproduire, elles se mirent à se transformer. Certaines apprenaient à nager, d’autres à se dévorer entre elles, d’autres s’unissaient pour construire une forme plus complexe... Quelle bizarrerie !


Le temps passait et passait encore, et à chaque promenade sous la surface des océans, je découvrais des créatures de plus en plus étranges : des vers, des coquillages et enfin des poissons ! C’est un poisson qui m’a bue pour la première fois. Ça me fit un drôle d’effet. Entrer dans la bouche d’un animal, vous pensez... Mais je n’ai pas souffert, bien au contraire, c’était merveilleux. Car j’ai senti comment c’était d’être un poisson : J’ai su tout ce que savait ce poisson, j’ai senti tout ce qu’il sentait, j’ai pensé tout ce qu’il pensait ! Mais ça, comment le décrire à ceux qui ont oublié « le secret »...


© Leafar Izen  

Le site de Leafar Izen et son site de vente par correspondance http://www.leafar-izen.com http://www.leslibraires.fr/
       
 

 

 

 

 

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19 août 2021 4 19 /08 /août /2021 06:30
www.astrosurf.com


 

Mon histoire est fantastique, elle n’a ni début ni fin, elle se perd dans la nuit des temps. Il faut pourtant bien commencer quelque part. Il y a quelques milliards d’années, j’habitais un astéroïde de glace et de poussière voyageant à travers le cosmos silencieux. Je passais mon temps à méditer, rêver et me perdre dans la contemplation des étoiles. Depuis l’espace, elles ressemblent à de magnifiques joyaux. Je suis une goutte d’eau, c’est pour cette raison que mes amies m’appellent « Gotita ». Inutile de préciser qu’à cette époque, j’étais une gouttelette tout à fait congelée.


Un jour, l’astéroïde percuta la terre, quel choc! La planète qui bouscula ma vie était très différente de celle que l’on connait aujourd’hui. Ils ne lui avaient pas encore donné de nom : rien qu’une sphère envahie de volcans et de lave. Quant à l’eau, on en trouvait bien peu. La collision fut si forte, que toute la glace de l’astéroïde se transforma instantanément en une vapeur légère. Ils appellent ça vaporisation. Ce n’est qu’un mot, et... Il n’y a pas de mot pour décrire ce moment prodigieux.


Ainsi, ma vie de terrienne débuta dans les nuages. De temps à autre, je m’efforçais d’atteindre le sol, mais pas moyen ! Cette planète était un véritable enfer. Impossible de poser un pied sur sa surface. La chaleur était plus forte, elle me renvoyait toujours vers les nuages.


Mais la planète refroidissait, et j’appris un nouveau jeu : accrochant mon petit corps de vapeur à un grain de poussière, je réussis à me transformer en une véritable goutte d’eau. Ils appellent ça condensation. Ce n’est qu’un mot, et aucun mot ne peut décrire cette sensation extraordinaire.


C’est depuis cette époque qu’on me surnomme Gotita. Être plus lourde est un avantage lorsqu’on on veut chuter jusqu’au sol. Ils appellent ce phénomène précipitation. Ce n’est qu’un mot, et moi, ce qui me plait avant tout, c’est la pluie.
 

© Leafar Izen
 
Le site de Leafar Izen et son site de vente par correspondance
http://www.leafar-izen.com
http://www.leslibraires.fr/

 
 
 
 

 

 

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1 juin 2021 2 01 /06 /juin /2021 08:02


 

         Tous ont une âme
         Beaucoup l'ont oublié
         Pour ceux-là j'écris sur le sable,
         Au ciel, sur l'eau..
       Et parfois même sur le papier.

     © Leafar Izen
 

 
 
 
 

 

 

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28 avril 2021 3 28 /04 /avril /2021 06:29


 

 


 
Avant que de tourner la page
Du testament des infinités
J'ajoute un dernier gribouillage
Au parchemin de l'éternité

 

J'étais, je fus et je serai
Ce galet luisant sur la plage
Ce chat qui revient ronronner
Le souvenir et le présage
La mélancolie en-allée
 

© Leafar Izen
 

 
 
 
 

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26 mars 2021 5 26 /03 /mars /2021 07:28
Peinture de Paskale MET

 

 
 

J'attends une reine en robe de bure
Une reine un peu souillon, un peu honteuse
Une reine qui s'ignore, se croit gueuse
Mais une reine tout de même et lui dire
Laisse choir cette robe rouge et triste !

 

À présent ta robe s'effondre
Cercle de sang sur tes pieds frêles
Ton regard se cache, ton menton plonge
Vers ta poitrine houleuse et belle
Ma main relève ta figure
Et mon cœur pense
Vois les soies, le diadème, les hermines
Les reconnais-tu ?

 

Tu hoches la tête timidement
Puis si fièrement......
Te souviens-tu vraiment
Ou fais-tu semblant,
Ces vêtements de reine, comme ils te vont
Comme tu les as faits tiens
Pendant que tu m'ôtais les miens.

 

Me voilà nu en ton sein, et de tes lèvres
Coulent des mots doux et vénéneux
Mon corps rapetisse et son soleil s'éteint
Et dans le noir tu l'attires vers là d'où il vient...

 

© Leafar Izen
 (...Extrait de ''SOUVENIRS DU NEANT'' Contes et Poèmes)
Recueil illustré par des œuvres ( encre et acrylique sur toiles)
de Paskale MET

 


 
 
 

 
 

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17 février 2021 3 17 /02 /février /2021 07:29
Commons.wikimedia.org - Takasugi Shinji

 

 

 
 
 
Coeurs vacants
Bruit de talons sur le bitume
Perpétuelle tribune
Et nulle trace de ces passants.
 
Rendez - moi le désert et les dunes
L'empreinte des hommes qui savent se taire
Le sablier du temps, la lune
La terre entière.
 
Votre cœur n'était pas assez grand
Je donne mon amour à la rose des vents.
 
© Leafar Izen
 
 
Extrait du recueil « SOUVENIRS DU NÉANT »
illustré d'encres et acryliques sur toile de Pascale Met
(''Pour ne pas oublier que le néant n'existe pas,
c'est un trop plein...''L .I .)
 
LÉAFAR IZEN vient de publier
chez ALBIN MICHEL IMAGINAIRE
son nouveau livre : « LA MARCHE DU LEVANT »
 
 
 

 
 
 
 

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12 janvier 2021 2 12 /01 /janvier /2021 08:18

 

 

 
 
 
Toi que le vent a déposée
Dans le dédale de mon verger
 
Fille indigo
Fruit de la vigne
Fille blanche
Fleur de cerisier
 
Es-tu la même
Ou l'opposée
De celle que je tiens captive
Dans le rituel de mes pensées 
 
© Leafar Izen
 

 
 
 
 

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9 décembre 2020 3 09 /12 /décembre /2020 07:34
Photo de Leafar IZEN©

 

 

 
 
J'aimerais que tes yeux disent
L'espoir désemparé
D'en savoir déjà trop
Et pas encore assez
 
J'aimerais
Que ta main finement
Plante dans ma nuque
Sa vérité de serre
D'aigle
Et celle des choses de verre
Prêtes à se briser
 
J'aimerais que ton ventre lisse
Prouve les mondes
La plénitude du vide
Le néant prêt à tout enfanter
 
J'aimerais que tes jambes tracent
Quatre indéchiffrables traits
Autorisant le ciel et la terre
À se rencontrer
 
J'aimerai ta crypte
Ton corps
Sa voûte obstinée
À soutenir un monde
Son mausolée toujours prêt à s'effondrer
Sous le poids de tes pensées
 
J'aime déjà déceler
Dans ton ombre
L'approche de ta propre
Insoupçonnée
 
© Leafar Izen

 
 
 
 

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6 novembre 2020 5 06 /11 /novembre /2020 07:27
Photo : www.lesnumeriques.com


 

 

Glisser dans une eau sombre
Où se coule la brume
Écrire dans la pénombre
Aimer un jour les regards nocturnes

Marcher les yeux bandés
Se perdre dans la forêt
Tutoyer l'imprudence
Répondre par des silences

S'absenter de tout lieu
Les rendre à leur mystère
S'absenter de la foule
Éviter de passer trop près des réverbères

Aimer de nuit les yeux diurnes
Aimer des nuages sans horaires
T'aimer comme une inconnue
Où l'amour flou prospère

Aimer comme un fou
Ce qui les exaspère

© Leafar Izen

(Extrait du recueil :
LA FORME ET LE TEMPS-2017
Illustré de paysages de neige-
Photographies en noir et blanc de l'auteur)


http://www.leafar-izen.com

http://www.leslibraires.fr/


 
 
 
 

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2 octobre 2020 5 02 /10 /octobre /2020 06:38
Photo : titelouveblanche.skyrock.com

 

 
 
Tu cours après l'amour
Comme la louve après le lièvre
Au cœur de la sombre forêt.
 
Tu sens son odeur qui t'appelle
Et sans jamais le rattraper
Tu t'essouffles, tu en perds haleine
Orgueil, force et volonté.
 
Ton cœur sous la fourrure grise
Martèle, se rebiffe, s'épuise
À te faire entendre la vérité
L'amour n'est pas un gibier
C'est au cœur de l'âme qu'il se puise
Pas dans les sombres forêts.
 
© Leafar Izen
 
Texte extrait de « Souvenirs du Néant »

 
 
 
 

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