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25 avril 2021 7 25 /04 /avril /2021 07:02
Sommeil réparateur, Tableau de Vladimir Kush©


 

 

 

Alors la nuit... lorsqu'il fait beau...mezzo forte...pianissimo
Je dors d'un trait qui tombe à l'eau
C'est un sommeil qui irradie, des ors coulant sur les courtines
Voile funèbre ? Voile à berceau ?
Voilà le calme d'outre-flots qui se décline en fleurs d'épines
de longs calices en apnée qui se révèlent sans un bruit
des girofrêles ou des hublots selon la folie de la nuit
par où s'infiltrent les oiseaux, les sombréros, les boléros
C'est la question des rimes en haut
des Juliette et des Roméo...
Dans la verdeur du parfum d'eau, on ressent au fil de la peau
le bruissement des étamines mine de rien et c'est très beau
On goûte aussi à leurs couleurs mezzo forte... fortissimo
qui vous pianote un peu la peau

J'ai près de moi toutes les clés de cet orgue des profondeurs
celle du sommeil de prestige où tout vous est enfin rendu
La pesanteur n'existe plus ni ses poignantes adhérences
Les infinis bleus se mélangent, rien n'est perdu
La voix arrive à fleur de cœur :

« Laisse courir les turbulences qui ont tenté de te noyer
ton cœur est neuf et accordé à la symphonie positive
Vois-tu combien les jours s'éclairent à la lumière de tes nuits ?
Les jours vécus sont des mirages bien déployés
Prépare-toi au grand silence, toi l'intuitive ... »

© Jeanne CHAMPEL GRENIER                  

 

 

 

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13 avril 2021 2 13 /04 /avril /2021 06:42
Catherine Chauloux - Poétiquement déjanté


 

Le poème qui amena la réponse humoristique sous forme de poème de Louis Delorme, publiée hier à ce lien :

http://www.couleurs-poesies-jdornac.com/2021/04/message-de-louis-delorme.html

 


   
Elle se jupe à fleur du matin et s'aurore les joues de menu fretin
Ses cheveux radieux se tobbogandent le soleil à genoux
et tous les papillons s'antennent les mains de poudrin de chou
Si le chat miaule mi-raisin, elle s'oreille de rire, se dent de cristal
et se petite langue de susurre...

 

Si le rouge-gorge se carousselle au soleil et se pschitte le dessoudézel
dans le ''senbon'' des groseilles ; elle se pelouse, se sable, se petit cailloute,
se mûre les doigts de sucre bleu et se petite fontaine la grande soif

 

Quand la rosée rosarum rosis se palatine sur la mousse
elle se roule d'hamamélis et se rire d'éclabousse

 

Je la trésor, elle m'escarboucle l'impossible du ciel, quand l'azur se pupille
dans le tendre de ses yeux où le miel se caramélise et se pluie

 

Elle liane ma joie, un peu plus chaque jour panda

 

© Jeanne CHAMPEL GRENIER      
 
 
 
 
 
 

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24 mars 2021 3 24 /03 /mars /2021 07:35
Photo Jdornac©

 

 

 
 
Un hameau sans nom, isolé
disparu de tout projet
un chemin qui se perd dans la forêt...
On hésite...
On écarte les lobélies et les genêts
on marche sur les fougères,
les pervenches de l'ombre, les orties
Avant d'atteindre la première porte
qui ouvre sur le vide
puisque tout l'intérieur est au sol
avec le toit écroulé sur la tête
On contourne le tas de pierrailles
plus rien...
Derrière un abreuvoir de pierre
qui coule et semble pleurer
son trop plein de solitude
on croise quelques tombes
basculées dans l'oubli
couvertes d'herbes et de mousses
où les morts sont tellement morts
qu'aucun nom n'a survécu
Seul un insecte, un capricorne
immobile et léger
s'interromp, surpris...
Il bouge lentement ses antennes alentour
comme pour pêcher des informations
tâte la pierre avec précaution
et semble s'interroger
sur le ''de profundis''
encore lisible 
et sur ma présence :
Est-ce l'irréversible qui revient ?
 
© Jeanne CHAMPEL GRENIER      
 
 
 
 
 
 

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15 février 2021 1 15 /02 /février /2021 05:32
Photo Émilie Grenier

 

( à Coline et Bilo, sur l'air de :
c'est une maison bleue -Maxime Leforestier)
 
 
C'est un petit panier
Il n'y rentre pas trois pommes
même en les serrant
il ne peut fermer
 
Un panier d'osier
de ceux qu'aiment bien les filles
pour transporter quoi ?
Du fil, une aiguille
et un napperon
à broder en somme
 
C'est un panier d'osier
tout rose et lumineux comme
le visage frais, les éclats de rire
des enfants des hommes
 
Il a un fermoir
qui ressemble à un sourire
et qui tient serré
rêves et secrets
et les mots pour rire
 
Des petits cailloux
y font un bruit de bisou
Quand on les secoue
on dirait des sous
 
C'est un petit panier
à deux anses et un couvercle
en osier tressé, il est tout petit
mais tient sur ses pieds
 
Et je l'offrirai
à Coline la coquine
qui transporte tout
son chat, sa cuisine
et vient voir Bilo
pour jouer là-haut
à cousin-cousine
 
C'est un petit panier
Il n'y rentre pas trois pommes
mais pour un doudou
le renard tout roux
il est vraiment chou !
 
© Jeanne CHAMPEL GRENIER      
 
 
 
 
 
 

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24 janvier 2021 7 24 /01 /janvier /2021 08:11

m'a dit le poète, si je meurs ... »

(à Miloud KEDDAR qui vient de nous a quitter)

Dessin de Jeanne Champel Grenier

 

La liste des poètes du blog disparus en peu de temps (deux ces trois derniers mois) s'allonge tragiquement. Jeanne, très proche de lui, comme une grande soeur, m'avait dit qu'il était malade, mais la fin est venue plus rapidement que prévu et laisse son épouse, ses amis, tous ceux qui le connaissaient et l'aimaient dans le désarroi, la tristesse et le vide... Restent ses écrits, heureusement... (Jean Dornac)

 

 

As-tu remarqué comme les paroles
de l'ami qui s'est absenté
toujours reviennent à tes pieds
et ronronnent en farandoles
des mots qui se tiennent par la main
au nom d'une mouvante affinité
d'enfance ou d'ailleurs
suite caressante en la mineur
qui te lamine
pour que tu pleures ?
 
Quelles que soient les saisons
les saisons du cœur
tu pourrais apercevoir
quelqu'un d'un peu triste
au regard vif, aux gestes lents
comme un oiseau silencieux
qui tient la lumière d'hier
et celle de demain dans son regard
quelqu'un de clair et de patient
de tendrement assoiffé
assis en tout lieu
qui mène à l'espoir
 
Quelqu'un qui a mesuré
le désert avec la peur
quelqu'un qui te reconnaît
et par ses paroles t'assiste
t'annonce la moindre lueur
 
Quelqu'un de doux
en train de te regarder
dans les yeux
et dans le coeur
matin et soir
 
Quelqu'un qui a soif
de noyer sa douleur
et qui vient la nuit
ou à point d'heure
tout prés de toi
pieds nus, sans un bruit
au jardin du silence
''boire l'eau des fleurs''...
 
©Jeanne CHAMPEL GRENIER
 
 
(Le poète Miloud KEDDAR nous a quittés
le 20 janvier 2021 à minuit)
 
 
 
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15 janvier 2021 5 15 /01 /janvier /2021 07:47
Ethiopie... Simien


 

                                                               à Miloud

 

Le silence, mon ami, lorsqu'on a rempli sa vie
n'est pas absence, tu le sais, toi l'Ethiopien !
C'est le grand désert avec ses dunes qui chantent
Le silence est fait de milliards de vies
pleines de légèreté, de déférence, de liberté,
de discrétion, de complicité, d'amitié rare
Le silence, c'est la douleur tue, la pudeur de l'univers

 

Le silence c'est parfois le grand 8 de la pensée
Il se compose de phrases tissées entre elles
par le hasard, ou par l'harmonie naturelle
ce sont des intentions, des constellations
proches ou lointaines, des évidences
le silence c'est du bouche à oreille
du cœur à cœur, du corps à corps
ou bien des ressentis discrets, tenus à distance
pour avoir la chance de se deviner, de s'effleurer
de s'apprivoiser, de s'imaginer ensemble

 

Le silence c'est aussi un monde parallèle ordonné
qui vous traverse la Place de la Concorde du cœur
avec un sentiment d'admiration et de fierté
car si l'on tend l'oreille en profondeur
on reconnaît des murmures de grandes voix et voies,
des pensées au garde-à-vous émergeant de l'enfance
des idées de justice venues du fin fond des anciens rêves
qui défilent et font leur ''minute de silence''
puis se recueillent en toute saison au jardin d'hiver

 

Le silence est peuplé de vies actives et reposées
s'y accordent les violons muets de la pensée
se resserre le bouquet des longueurs d'ondes positives
ne pas perdre le fil, le fil à plomb, le fil d'Ariane
ne pas rater la bonne étoile, les pressentiments
qui arrivent en courant depuis demain
afin de guérir l'aujourd'hui et l'hier, caresser les souvenirs
Le silence, c'est l'envers soyeux du bruit, c'est la voix de l'infini

 

Le silence, mon ami, quand on a le cœur plein des autres
est un monde de connivence qui nous inclut et nous porte
une immense plage du débarquement allié, émouvante
une marée de sourires, d'éclats de joie qui batifolent
souvent des chuchotements nocturnes secrets et sacrés  
parfois les pleurs d'un enfant que tu reconnais :
toi-même qui t'étais oublié dans ta barbe
et que ta mère sans bruit, prend dans ses bras
pour que tu aimes un jour, quand tu seras grand,
la nuit du silence, la nuit d'où tu viens, maternel écrin
celle qui n'a rien à se reprocher et qui nous attend...

 

© Jeanne CHAMPEL GRENIER      
 
 
 
 
 
 

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9 janvier 2021 6 09 /01 /janvier /2021 07:30
 
 
(à Louis, mon frère)
 
Il avait dit :
 
J'ai en moi toutes les plages rêvées
pour le plus grand repos
tout l'espace rêvé
pour le plus grand silence
et si peu de vie à terre
si peu de cohérence
et tant de mots à taire
tant de déshérence...
 
À mes pieds le désespoir avait belle allure
le soir traînait ses oiseaux de deuil
tombés des falaises du levant
en long voile de vent rasant...
L'espoir n'avait plus de seuil
plus jamais de dorénavant
quand il fallut ce matin-là
d'un tendre et courageux tambour
désapprendre la fidèle musique
qui marque le temps à rebours
 
J'entends toujours passer son ombre
si proche, serrant la lumière...
et lui, cherchant ses mots sans voix
le ciel des larmes dans les yeux
au creux des doigts une rivière...
 
Il avait dit :
 
Je suis un drôle d'oiseau
un fou de Bazan
qui affronte les océans
J'ai en moi toutes les plages rêvées
pour le plus grand repos...
tout l'espace rêvé
pour le plus grand silence...
et avec la vie
tant de connivence... 
 
© Jeanne CHAMPEL GRENIER      
 
 
 
 
 
 
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6 décembre 2020 7 06 /12 /décembre /2020 07:47
 
 
 
 
Du haut des murs, de tous les murs de la pensée en fleur
le ciel verse tous ses bleus, sa douceur, ses oiseaux blancs
et le soleil dore sur pied les blés dansants...
Il sent si bon le pain doré des lendemains
Pourtant, une fumée s'élève place de grève des cœurs
 
Je conjure la pluie, la pluie des larmes, des mots sans armes
et des circuits rouillés des anciens charmes, des alarmes
d'éteindre le feu qui monte et brûle la crinière des rêves
Oh ! Ces bêtes sauvages harnachées de hargne
qui reviennent à la charge, hurlant, ferraillant
piétinant l’ancolie fleurie au saut du lit
Hallali de l'arme blanche qui blesse le ciel
et sa douceur de miel qui penche...
 
S'effritent le temps présent et les printemps
Rampent sournoisement les hivers de l'âme, aveugles dévastateurs
d'un bout à l'autre de la terre ouverte, front bandé, en sueur
à l'heure glauque et sourde où mutent les virus dans les étangs
 
Les bras nous en tombent, les mots nous font défaut !
Allons-nous avorter ''les Droits de l'Homme'' qui nous incombent
à peine ensemencés, portés haut, en flambeau
à la boutonnière des cœurs ennoblis jusque dans la tombe ?
 
Rêves fraternels, relevez-vous, irradiez de Vérité et d'Espérance
Frappez fort sur toutes ces terreurs violentes qui pourrissent les cerveaux
Frappez fort aux paupières des esprits claquemurés de l'Ignorance
Frappez fort à coup de bleuets, colombes et coquelicots
N'ajoutez pas de sang à la démence !
 
© Jeanne CHAMPEL GRENIER      
 
 
 
 
 
 
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3 novembre 2020 2 03 /11 /novembre /2020 07:54
Dessin de Jeanne Champel Grenier©


 

 

Des cerveaux à zéro
Qui sont téléguidés
Par des illuminés
Veulent éteindre nos vies ?
C'est du mauvais Devos !
On a franchi les bornes :
Décapiter les gens
Pour un dessin de trop ?
Mais quel dieu indigent
Nourrit un tel terreau !

Certains hommes ratés
Veulent créer un dieu
Qui soit à leur image
Histoire de s'aimer
Aujourd'hui plus qu'hier
Et toujours davantage
Voilà que ce Landru
Créé de toutes pièces
Justifie les ravages
de ces cerveaux perdus !

France, terre d'asile,
Laisse entrer tous les peuples
Mais non pas les débiles
Qui s'entraînent en civil
À la tuerie des villes !
Abrite les errants
Mais forme les esprits
Depuis qu'ils sont petits :
Fraternité, partage
Depuis le plus jeune âge !

Que les cerveaux fumeux
Ces bombes ambulantes
Ne puissent se nourrir
Ni se croire ''élus''
Pour des vierges en attente
Et ne confondent plus
Vivre ensemble et mourir

© Jeanne CHAMPEL GRENIER      

 

 

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12 octobre 2020 1 12 /10 /octobre /2020 03:20
Jolie source, photo ©Jean Dornac


 


Rien n'est moins aisé
que d'écrire simplement
humblement
écrire comme on respire...
Il faut un art infini
pour se démettre des artifices
pour se défaire de tous les liens
de cause à effet
pour paraître balbutier
de toute éternité
l'évidence nouvelle
et qui le restera
une naissance qui étonne
et que l'on sait perpétuelle
telle l'eau qui murmure
sans faire de vague
juste un éclat de nacre
entre deux courants
l'eau qui chuchote son chemin
abreuvé de ciel et qui y retourne
tandis que brillent çà et là
les carpes d'or du silence...

Rien n'est moins aisé
que d'écrire simplement
il faut une vie
peut-être deux...

© Jeanne CHAMPEL GRENIER
 
 
 
 

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